Equipe de France Juniors : « De la cohésion »

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Après l’attente des sélections vient le temps des analyses. A chaque liste son lot de surprise : bonnes ou mauvaises pour celui qui la reçoit. Entre deux sorties dans les cols de la Maurienne où les Juniors français sont en stage, Julien Thollet évoque pour DirectVelo ses critères de sélection. Mais aussi le contenu de ce stage et le Tour Loire-Pilat-Forez (2-3-J) auquel a participé l’Equipe de France. Emilien Jeannière et Tanguy Turgis sont montés sur le podium. Ils ont été battus par Tristan Montchamp qui portait les couleurs de son club avant de rejoindre la sélection tricolore pour le stage en Maurienne (lire ici) et le Championnat d'Europe (lire ici).

TESTER DES CHOSES ET PRENDRE LE TEMPS DE DEBRIEFER

« Ce Tour Loire-Pilat-Forez était une bonne façon de tester le collectif. Tanguy (Turgis) et Emilien (Jeannière) ont montré qu’ils étaient en forme. Emilien portait le maillot jaune au départ de la dernière étape. Nous voulions défendre son maillot mais nous avons fait trop d’erreurs tactiques. Un groupe de quatorze coureurs dont certains placés au général est parti en début de course. Hormis Tanguy et Emilien, toute l’équipe a dû rouler. Les garçons ont fait un gros travail mais bien sûr on l’a payé dans le final. Le point positif c’est que l’on est battu par Tristan Montchamp qui nous rejoint pour le stage et qui sera là à Plumelec ! Nous avons pris le temps de bien débriefer, c’est ce qui est intéressant.

BETOUIGT-SUIRE TROP JUSTE POUR PLUMELEC

Pour cette course et pour le stage, j’avais choisi de sélectionner Clément Betouigt-Suire. C’est un coureur majeur de la sélection même s’il n’est pas encore à 100%. Nous avons des échéances plus lointaines avec lui. Je sais qu’il sera performant au Championnat du Monde. C’est d’un commun accord qu’il n’est pas dans la sélection pour le Championnat d'Europe.

LA SELECTION

Il y a bien sûr la forme du moment mais je ne peux pas sanctionner un coureur qui serait passé à côté de son Championnat de France par exemple. Il y a une différence entre le niveau international et français. Je sais que certains sont très marqués en France. Ils sont plus libres au niveau international et peuvent s’exprimer. Après le Championnat de France de Civaux, il y a eu une discussion autour de Théo Nonnez (le champion de France) mais il n’est que première année. Ce n’est pas forcément bien de le catapulter en Equipe de France. On aura l’occasion de le voir au niveau international en 2017.

PREPARER L’AVENIR

Tout au long de la saison, j’essaie de convoquer des Juniors 1 pour qu’ils découvrent et qu’ils s’intègrent. C’est vrai qu’il n’y en a qu’un seul dans la sélection : Tristan Montchamp. C’est logique car en 2015, j’avais beaucoup de premières années. Il n’y a plus beaucoup de courses donc c’est assez difficile d’essayer de nouveaux coureurs à cette période. C’est une pression supplémentaire de courir en Equipe de France. Il y a un cran à passer.

COHESION ET MONTAGNE PENDANT LE STAGE

Depuis ce lundi, et ce jusqu’à jeudi, nous sommes en Maurienne (Savoie). L’objectif est de travailler la cohésion. Les deux sélectionnés pour le contre-la-montre, Corentin Davy et Alexys Brunel, travailleront spécifiquement. Lundi nous avons monté trois fois les lacets de Montvernier. Aujourd'hui, nous avons fait une longue sortie avec des cols comme la Madeleine, le Glandon et le Télégraphe. Ça fait aussi partie de leur formation de se frotter à ces cols. Pour certains c’est une première. Ce week-end, les six sélectionnés pour Plumelec disputeront le GP Rüebliland, en Suisse. Il y aura une majorité des sélections. Ce sera une bonne répétition. »

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