Félix Pouilly « à Civaux, mais pas favori »

Crédit photo Www.velofotopro.com

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Le professionnel Félix Pouilly participera au prochain Championnat de France Espoirs, à Civaux (Vienne). Après un début de saison difficile, le pensionnaire de la formation Roubaix Métropole Européenne de Lille dit retrouver des sensations depuis quelques semaines. Actuellement en stage de neuf jours dans les Alpes, le coureur de 21 ans fait le point avec DirectVelo avant une fin de saison qu'il espère riche en bons résultats.

DirectVelo : Seras-tu, comme annoncé, au départ du Championnat de France Espoirs à Civaux ?
Félix Pouilly : Bien sûr ! Pour moi, il est complètement logique et normal d'aller à Civaux. Je suis encore un coureur Espoirs, et je cours dans une formation Continentale, de troisième division. Dans tous les autres pays, les coureurs de troisième division n'ont pas le statut professionnel. Cette course, c'est une opportunité d'être Champion de France Espoirs, ce n'est pas rien ! Je suis un coureur Espoirs et à partir de là, la question ne se pose pas quant à une participation ou non. Je suis décidé à faire ce Championnat depuis le début de saison et je ferai tout pour y être performant.

« JE SAIS DANS QUEL ETAT D'ESPRIT ABORDER UN CHAMPIONNAT »

Tu seras, de fait, l'un des favoris à la victoire...
Je suis, certes, professionel, mais le niveau des Espoirs amateurs français est très élevé. Il y a beaucoup de noms de coureurs amateurs que je citerais avant le mien dans la liste des favoris. Sincèrement, je ne pense pas faire partie des favoris. Ce sera une course spéciale, avec beaucoup de marquage. Et puis, je courrai sous les couleurs du Comité du Nord-Pas-de-Calais, avec des coureurs que je n'ai pas l'habitude de cotôyer. Ce sera spécial.

Mais tu rêves tout de même du titre ?
Forcément ! Ce serait mentir que de dire le contraire. J'ai été Champion de France Juniors (voir ici) et je sais dans quel état d'esprit aborder un Championnat. Je me souviens parfaitement de la façon dont j'avais abordé la course en 2012 avant de l'emporter. Pour gagner une course comme celle-là, il faut justement ne pas trop vouloir la gagner, ou se mettre une pression démesurée. Il faut prendre la course comme elle vient. Et c'est là que les choses se font. Mais une partie du Championnat se jouera également sur le Tour de l'Ain. C'est une course importante sur laquelle il faudra répondre présent pour se mettre en confiance. Je veux obtenir des résultats et j'ai bien conscience que la saison touche bientôt à sa fin. Il va falloir tout donner.

« J'ETAIS DANS UNE SPIRALE NEGATIVE »

Jusqu'à présent, tu n'as pas été en grande réussite en cette saison 2016...
Je ne suis pas content de ma saison. J'ai eu beaucoup de mal à me remettre du décès de Daan Myngheer (lire ici). Physiquement aussi, j'ai beaucoup douté. J'ai été dans le dur sur pas mal de courses. Mais ça commence à bien revenir, et je suis content des sensations que j'ai pu avoir sur les épreuves belges du mois de juillet, ainsi que sur la Polynormande - notre photo - plus récemment, où j'ai attaqué dans l'avant-dernier tour.

Au Printemps, tu avais également été embêté par des chutes ?
Je suis tombé sur la dernière étape des Quatre jours de Dunkerque. J'ai été opéré du coude dès le lendemain. La semaine suivante, j'ai voulu prendre le départ du Tour de Picardie, mais j'étais encore gêné. J'ai aussi été victime de grosses allergies au pollen, notamment durant la Ronde de l'Oise. Ces allergies ont également gâché mon Tour des Flandres Espoirs. J'étais dans une vraie spirale négative, mais c'est du passé. Je sens que ça va mieux, et il faut que j'en profite. 

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