Sieben De Valckeneer : « Un Top 5 à Liège ou je raccroche »

"J'ai besoin d'un gros résultat au Tour de Liège, sinon j'arrête." Sieben De Valckeneer conçoit l'ampleur du défi qui se présente à lui dès ce lundi. En espérant forcément ne pas donner les derniers coups de pédales de sa carrière sur les hauteurs de Seraing, le 22 juillet prochain. "Je dois me mettre la pression, débarquer avec de grosses ambitions pour regonfler mon moral."

L'Anversois réside à Kalmthout à la frontière belgo-néerlandaise et doit se contenter d'un terrain plat comme la main pour s'entrainer. Il vient pourtant d'accrocher la 17e place finale au Tour du Pays Roannais. "Je me suis surpris", concède-t-il auprès de DirectVelo. "Sur l'étape-reine, j'étais dans le bon groupe. Alors que je venais de boucler mes études une semaine plus tôt, totalement exténué et en manque de préparation."

Le tout frais diplômé en kinésithérapie n'a pas pu profiter des premiers rayons du soleil estival pour encore améliorer sa condition. "Je sens que, comme chaque année, je progresse de semaine en semaine à l'approche du Tour de Liège", concède-t-il. "Mais je me présente au départ avec quelques pourcents de moins que l'an dernier."

« PLUS SIMPLE D'ETUDIER »

C'est que l'Elite-sans-contrat de Profel United a directement trouvé un l'emploi et se retrouve intérimaire à temps-plein dans un cabinet de kinés. "Contre toute attente, c'était plus simple quand j'étudiais", analyse-t-il. "Je pouvais décider d'aller au cours ou non. Maintenant, je bosse de huit à seize heures. Et si je ne suis pas trop usé, je peux aller m'entraîner en rentrant à la maison. Mais le plus dur est à venir, puisqu'en septembre, je deviendrai indépendant. Donc chaque instant où je ne travaillerai pas pour aller m'entraîner, je ne gagnerai pas d'argent. Je crains de devoir tourner la page."

Alors, l'elancé grimpeur souhaite maîtriser les cimes ardennaises pour se convaincre de prolonger ses efforts sur deux roues. "Si je ne parviens pas à m'illustrer d'ici octobre, je raccrocherai", soupire le 15ème de Romsée-Stavelot-Romsée. "Chaque année, j'ai toujours franchi un palier. Et là, je me rends compte que ma motivation s'égraine. Si je ne progresse plus, il sera temps d'arrêter."

PAS PEUR DES CONTINENTALES

Mais au lieu de trop penser à son dernier dossard épinglé, De Valckeneer se concentre déjà sur les étapes liégeoises qu'il connait mais n'a pas reconnues. "Je n'ai plus eu le temps de m'entraîner dans les Ardennes depuis début mai. Mais j'apprécie vraiment l'étape de Seraing, bien que raccourcie (plus de circuits finaux, NDLR). Ces parcours me conviennent bien, car ils permettent de m'accrocher quand les grosses équipes imposent le tempo. Le Tour de Liège, c'est ma course préférée, car on enfile cinq jours usants et moi, je parviens à garder de la fraîcheur."

Alors, après deux top dix aux étapes l'an dernier, il veut faire mieux en 2016. "Un top cinq à Seraing, comme l'an passé, me ferait plaisir. Pour le général, on verra sur les étapes plates et venteuses si je ne me retrouve pas piégé. Le niveau, sans Verandas Willems, ni Veranclassic, ni Van Aert, sera peut-être un peu inférieur. Je crains de connaitre une course trop fermée. Mais avec Sinoy ou Eyskens, nous disposons de coureurs qui n'ont pas à craindre les meilleurs grimpeurs. Et puis on peut discuter sur le vélo pour aviser de la tactique suivant les sensations. En 2015, à l'Antwerp Bicycle Club, je devais me débrouiller seul", conclut le représentant de Profel United.

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