Mathias de Witte : « Pas assez rusé »

Crédit photo Joeri De Coninck

Crédit photo Joeri De Coninck

Les places d'honneur, Mathias De Witte les accumule. Quatre deuxièmes places et seize top dix depuis le début du printemps : sa régularité n'est plus à démontrer. "Mais il me manque un coup d'éclat", peste l'Elite-sans-Contrat de VL Technics-Abutriek.

Sur les routes ensoleillées du Tour de la Dordogne, le Brugeois a épinglé quatre nouveaux top dix : trois aux arrivées d'étape et une huitième position finale. "C'est assez inattendu, puisque je suis sorti du Tour des Pays de Savoie malade", estime-t-il pour DirectVelo. "A Oetingen, je n'étais pas bien fringant puis au Nieuwsblad les sensations sont revenues. Finalement, tout s'est bien passé."

Sur la première étape en Dordogne, De Witte échoue deuxième du peloton, arrivé derrière les sept hommes échappés. Le deuxième jour, il sprinte pour le premier accessit mais doit se contenter d'une quatrième place, avant de refermer l'épreuve par une sixième position au sprint une nouvelle fois. Suffisant pour accrocher une huitième place au général, malgré une minute perdue au contre-la-montre. "Je manque de force et de travail sur mon vélo de chrono. Mais ce top dix au général me satisfait."

Il a aussi pu profiter de la puissance collective de VL Technics-Experza-Abutriek pour accrocher ces places d'honneur car "tout dépendait de la première étape", détaille le coureur de 23 ans. "Au final, et grâce à ma bonne pointe de vitesse, je devais surtout accrocher les favoris du général et ramener des résultats. Tandis que Bram Van Broekhoven ou Brecht Ruyters pouvaient attaquer. D'ailleurs, Brecht s'est retrouvé leader virtuel sur la dernière étape,  preuve de notre bon travail d'équipe."

Reste désormais à transformer ces occasions manquées en succès. "Je veux une victoire", confesse l'affûté puncheur flandrien, qui n'a plus gagné depuis l'été 2014, en kermesse. "Jusqu'ici, je manque de ruse, de malice dans le final. Peut-être de force aussi. Ces quelques pourcents qui provoquent la différence. J'y travaille, mais la concrétisation tarde à arriver. Je n'étais pas passé loin au Tour du Piémont Vosgien où un homme avait résisté dans le dernier tour. Ça me laisse un goût amer."

Ses prochaines opportunités, Matthias De Witte les recevra à nouveau en France, sur le Tour d'Auvergne puis le Kreiz Breizh Elites (2.2) après une petite kermesse ce week-end en Belgique. "J'ai l'impression que la victoire sera plus aisée en France", juge De Witte, "car les tracés, plus usants, et le style de course, plus agressif, me conviennent mieux. En Belgique, on attend trop pour lancer la bataille."

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