Pigeon, poids plume sur les pavés

Crédit photo Coline Briquet

Crédit photo Coline Briquet

Les gabarits de 56 kilos étaient peu nombreux en tête de Paris-Roubaix Espoirs dimanche. Absents de l'échappée ou de la contre-attaque, sauf pour ce qui concerne Hugo Pigeon. Appelé au pied levé lundi après sa 4e place d'étape sur la Ronde de l'Isard, le grimpeur de Chambéry Cyclisme Formation n'a pas démérité sur les pavés du Nord. Il faisait même partie d'un groupe de poursuivants jusqu'à sa chute dans le secteur de Hem, à 10 km de l'arrivée.

"Je partais dans l'inconnu, mais je m'en sors plutôt bien", déclare Pigeon, qui termine 35e.

Pour bien manœuvrer du côté du Chemin des Abattoirs ou du Carrefour de l'Arbre, le coureur venu de Cavaillon (Vaucluse) a puisé dans son expérience du VTT et du cyclo-cross. "Il faut être souple sur les pavés, explique-t-il. Je restais en ligne, sur le haut du pavé, sans jamais chercher à remonter, parce que ça m'aurait obligé à prendre les bas-côtés : trop dangereux, trop de risques de chute ou de crevaison. Alors je ne me souciais pas trop de ma place à l'entrée du secteur, je restais là où j'étais, tout en me décontractant".

Ainsi, à l'inverse de certains concurrents qui ont serré les muscles, contracté les mains, voire les mâchoires, et ont terminé perclus de crampe, Pigeon a "joué avec le poids du corps" : un coup reculé, un coup sur le bec de selle.

"Cela dit, je n'ai pas été déçu ! On m'avait prévenu que les pavés tapaient beaucoup et c'était encore pire que je l'imaginais, dès la sortie de reconnaissance vendredi...".

Satisfait de s'être frotté à une "course mythique", Hugo Pigeon va maintenant retourner dans ses montagnes pour préparer le Tour de Savoie Mont-Blanc.

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