Une leçon de style offerte par Elie Gesbert. Le Breton de l'Equipe de France a alterné les positions dans son échappée victorieuse, samedi, sur la 3e étape de la Ronde de l'Isard. En danseuse pour relancer dans les montées : du classique. Les mains au creux du cintre sur le plat : traditionnel aussi. L'originalité vient des descentes : Gesbert a dévalé assis sur le tube horizontal, tout en continuant de pédaler.

Explication de l'intéressé, qui boucle seul les 30 derniers kilomètres : "Tu tournes autant les pattes qu'en restant sur la selle, mais tu vas plus vite car l'aérodynamisme est meilleur". Gesbert nuance quand même : "Je ne suis pas l'inventeur de cette position".

Le directeur sportif de l'Equipe de France, Pierre-Yves Chatelon, dit que cette façon de descendre est de plus en plus prisée "depuis deux ou trois ans" : "Guillaume Martin a passé ainsi la descente du prologue dans le Tour de l'Avenir. Mais l'un des précurseurs est sans doute Peter Sagan". Elie Gesbert cite aussi le Slovène Matej Mohoric, qui avait remporté un Championnat du Monde Junior avec cette technique en 2013. La position, si elle fait florès dans le peloton, reste toujours spectaculaire. "Et, évidemment, elle n'est utilisable qu'en échappée", ajoute le lauréat du jour, néo-professionnel chez Fortuneo-Vital Concept au 1er août prochain.

Ronde de l'Isard : Elie Gesbert super... par directvelo