Elie Gesbert, une première réussie

A l'occasion d'une journée entièrement dévouée à Gand-Wevelgem, Elie Gesbert a découvert ce dimanche les courses flamandes. Avec réussite. Sous le maillot de l'Equipe de France Espoirs, le Breton termine cinquième de la Kattekoers (Course des Chats), première manche de la Coupe des Nations.

"C'est la première fois, mais ça m'a beaucoup plu, explique-t-il. Mais je n'aime pas les bordures". Piégé à la mi-course, il se trouvait dans le troisième peloton. "Je ne suis pas un coureur qui aime frotter contrairement à Jérémy Lecroq par exemple. A ce moment-là, je pensais que la course était terminée", reconnaît-il. Pierre-Yves Chatelon, le sélectionneur national, confesse : "Elie ne deviendra jamais un coureur de classique flamande. Mais quand on est fort, on peut se montrer sur tous les terrains chez les Espoirs. Dans quelques mois, il passera professionnel et je tenais à lui donner une opportunité de parfaire sa formation."

TENTATIVE AU KILOMETRE

A 25 kilomètres du but, l'échappée est reprise et le peloton s'est reformé. "Je sentais que j'avais les jambes pour faire un truc", avance le coureur du VC Pays de Loudéac. Alors que son coéquipier Jérémy Lecroq s'est porté aux avant-postes, suivi de Mads Pedersen et David Per, Elie Gesbert prend les choses en main. "Un Russe a contré et je sentais que j'avais les jambes. J'ai pris sa roue et suis ensuite rentré seul sur le groupe de tête juste avant le pied du Mont Kemmel." Dans l'ascension, les événements se sont enchaînés. "Jérémy a craqué. Moi, je me sentais bien, alors j'ai décidé d'y aller seul. Au sommet, j'avais quelques secondes d'avance. Mais ensuite, ils sont rentrés petit à petit."

En sortant du Heuvelland, en direction d'Ypres, le coureur de 20 ans a défini une tactique pour jouer la gagne. "J'étais avec quatre garçons plus rapides que moi au sprint. J'ai alors décidé de ne pas prendre de relais. Ma seule option, c'était d'attendre la flamme rouge et d'attaquer. J'ai donc essayé de faire le kilomètre à bloc, mais Mads Pedersen a fait l'effort et m'a neutralisé. Je savais qu'il était fort. Il a ramené tout le monde sur moi en costaud avant de gagner le sprint", termine Elie Gesbert.

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