S'il se met sur la pointe des pieds, Enric Lebars pourrait presque voir le Mont Saint-Michel depuis La Richardais, à côté de Saint-Malo, la commune dont il est originaire. La « Merveille de l'Occident » est un des sujets de dispute entre les Normands et les Bretons.

Pourtant, après avoir connu plusieurs clubs bretons, le coureur de 27 ans a franchi le Rubicon, ou plutôt le Couesnon pour passer chez les voisins Normands, sous le maillot du Team Bricquebec Cotentin. Et il n'est pas le seul à avoir mis son chapeau rond dans son baluchon pour faire le voyage. Ce sont huit bretons qui sont arrivés dans le club de DN3. "Nous arrivions à la fin d'une génération dans l'équipe et nous voulions renouveler l'effectif", explique-t-on du côté de la formation de la Manche.

Parmi ces recrues, Enric Lebars voulait "voir autre chose. Jean-Maire Pézet, le Président, voulait faire un beau collectif", explique-t-il à DirectVelo. "Je voulais trouver un club familial qui me correspond mieux." Comme dans toutes les familles, les chamailleries existent, surtout entre les Léopards normands et les  Hermines bretonnes. "Mais ça nous rapproche. On se chambre, tous les clichés y passent mais ça met une bonne ambiance", assure-t-il.

Mais si le club du Contentin a fait venir des Bretons ce n'est pas pour animer des soirées crêpes mais bien pour avoir des résultats, notamment sur la Coupe de France DN3. "C'est l'objectif et le fil rouge de la saison", rappelle le vainqueur de la finale 2012 sous le maillot d'Hennebont Cyclisme. "C'est important d'exister en Coupe de France, c'est aussi pour ça qu'il y a eu du recrutement. Le but est de marquer des points", ajoute celui qui s'est classé 22e, et donc dans les points, de la Vienne Classic, la première manche. Avec ses nouveaux équipiers, ils ont porté l'UC Bricquebec à la 12e place du classement provisoire avec 107 points.

D'un point de vue personnel, Enric Lebars estime que "la forme est là. J'attends le petit déclic et le retour du beau temps pourrait m'aider. Je marche au soleil" Alors, de quel côté du Mont Saint-Michel fait-il plus beau ?