Valentin Deverchère veut mettre au fond

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Valentin Deverchère n'est pas passé loin. Deuxième du Grand Prix de Saint-Saulge (toutes catégories) dimanche dernier, le pensionnaire du CR4C Roanne a longtemps été en position de jouer la gagne. Mais c'est finalement son coéquipier Lucas Papillon qui s'est imposé. Le coureur de 20 ans se dit "très content" de sa performance. "L'objectif de l'équipe était de remporter la course donc c'est super d'avoir fait un, deux, trois", précise-t-il à DirectVelo.

Parti à la mi-course en compagnie d'une vingtaine de coureurs, Valentin Deverchère navigue à 50 kilomètres de l'arrivée dans un groupe où figurent cinq coureurs du SCO Dijon et autant du CR4C. Le Roannais Paul Sauvage s'isole alors en tête, forçant les Dijonnais à rouler à sa poursuite. Sauvage fait un gros numéro et résiste pendant 40 bornes avant de se faire reprendre à dix kilomètres du but. Au moment de la jonction, Romain Barroso (Guidon Chalettois) accélère en compagnie de Florian Dumourier, rapidement rejoints par Lucas Papillon, Mark Downey et donc Valentin Deverchère. Les cinq font le trou et se jouent la victoire. Dans une bosse située à trois bornes de l'arrivée, Lucas Papillon place une attaque qui va s'avérer décisive. Deverchère patiente. Une fois le trou effectué, il prend sa chance à 700 mètres de la ligne. Derrière, Florian Dumourier règle au sprint Barroso et Downey pour la troisième place.

« JE NE SAIS PAS VRAIMENT CE QU'IL ME MANQUE »

En vue depuis le début de saison – 9e du Circuit de la Vallée du Bédat et 12e du GP Souvenir Jean-Masse et du Circuit des 4 Cantons – Valentin Deverchère joue placé. "Je suis content, la forme est là", commente-t-il. Tout n'a pourtant pas été rose pendant l'hiver pour le Roannais pur souche qui a souffert d'une douleur à l'épaule durant tout le mois de janvier. Ce qui l'a contraint à moins rouler que les années précédentes. Les sensations sont vite revenues et il a pu se refaire la cerise en février. 

Seule ombre au tableau pour le coureur de 20 ans : l'absence de victoire. Souvent victorieux en Juniors, il n'a pourtant pas encore réussi à lever les bras depuis son passage chez les Espoirs malgré de nombreux accessits (14 Top 10 en 2015). Une situation que le sociétaire du CR4C ne parvient pas à résoudre pour l'instant. "A chaque fois, il me manque un petit quelque chose. Je n'ai pourtant pas peur de gagner. Selon les circonstances de course, ça ne me dérange pas d'attaquer dans le final ou bien d'attendre le sprint. Peut-être qu'avant je courais d'avantage sur mes acquis. Il faudrait sans doute que je sois plus tueur", tente-t-il d'expliquer. 

PLUS BEAUCOUP DE TEMPS

2016 doit être l'année de la confirmation pour Valentin Deverchère. Espoir 3, le Ligérien sait qu'il n'a plus beaucoup de temps et estime "[qu'il doit] mettre à profit son expérience pour se faire remarquer". Aussi mise-t-il sur sa régularité pour engranger de bons résultats. Il faut dire que le baroudeur est assez polyvalent, capable de tirer son épingle du jeu en courant à l'avant ou en faisant parler sa vitesse dans les sprints en petits comités.
Ses deux principaux objectifs ? "
Réussir à remporter une première catégorie et terminer sur le podium en Elite", assure celui qui va enchaîner deux gros rendez-vous : Paris-Troyes (1.2) et le Grand Prix de Buxerolles (Coupe de France DN1).

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