Vélos à moteur : La FFC va organiser des contrôles

La Fédération Française de Cyclisme devrait pratiquer des contrôles sur les courses inscrites au calendrier FFC dès cette année, afin de lutter contre la fraude technologique, a annoncé son Président, David Lappartient, à DirectVelo.

« L'utilisation de vélos à moteur, devenue une réalité depuis les Championnats du Monde de cyclo-cross le mois dernier, constitue la négation de notre sport même, estime Lappartient. Dans un contexte de lutte contre ce fléau, la FFC soutient l'action de détection de l'UCI et va elle-même former du personnel et procéder à des contrôles sur quelques-unes de ses 11 000 épreuves. »

La FFC entend procéder à des tests sur des épreuves de plusieurs disciplines (route et VTT notamment) et de plusieurs catégories (en particulier les jeunes).

Les contrôles seront facilités par la nouvelle technologie employée, un détecteur de champ magnétique relié à une tablette. « Une technologie compatible avec nos finances », selon le Président de la Fédération Française de Cyclisme.

QUALIFIER CETTE TRICHERIE DE DELIT JUDICIAIRE

C'est un détecteur de ce type qui a mis au jour, pour la première fois sur une épreuve, la présence d'un moteur caché dans un vélo sur les Championnats du Monde de cyclo-cross, le 30 janvier, à Zolder (Belgique). L'athlète soupçonnée, la Belge Famke Van Den Driessche, clame son innocence (lire ici).

Alors que l'UCI a engagé plusieurs contrôles de matériel suite à cette affaire, par exemple sur La Méditerranéenne, en France (lire ici), la fédération belge (RLVB) a décidé de s'équiper de détecteurs afin de procéder à des contrôles sur son territoire.

Par ailleurs, David Lappartient, également Vice-président de l'UCI et Président de l'Union Européenne de Cyclisme (UEC), appelle à la création d'un délit en cas de fraude technologique. « La loi actuelle nous autorise à contrôler un vélo mais ne nous autorise pas à le saisir pour de plus amples analyses », regrette-t-il, interrogé par DirectVelo à l'issue de l'Assemblée générale de la FFC, dimanche, à Antibes (Alpes-Maritimes). Ainsi, l'UEC devrait prochainement demander que cette tricherie relève de l'infraction pénale dans l'ensemble des pays européens.

Crédit photo : Jean-Michel Ruscitto - DirectVelo.com
 

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