Le Team Roubaix cherche de nouveaux fonds

Depuis son passage à l'échelon Continental en 2007, le Team Roubaix-Lille Métropole a roulé sa bosse, ses pavés, son bitume, mais jamais roulé sur l'or. Sauf qu'en 2016, la situation financière de l'équipe est encore plus tendue que d'habitude. D'où le cri d'alarme de Daniel Verbrackel : « Pour continuer chez les pros en 2017, ça risque d'être très compliqué ».

Le Team Roubaix-Lille Métropole perd cette saison 60% d'un de ses sponsors privés et enregistre une baisse de 10% de subventions du côté de certaines collectivités locales et territoriales. Pour combler ces pertes, l'équipe puise dans une partie des fonds propres du Vélo Club de Roubaix.

Mais ce jonglage comptable n'est pas pérenne et l'équipe parle de sursis : soit elle cesse ses activités, soit elle se relance, à l'image de HP BTP-Auber 93 qui a trouvé un nouveau sponsor cet hiver, ou mieux encore, le Team Delko Marseille-Provence KTM, qui profite d'une hausse de budget pour intégrer la catégorie supérieure.

OBJECTIF : TRAVAILLER AVEC UNE GRANDE EQUIPE PRO

« Malgré tout, je suis optimiste, insiste Verbrackel, interrogé par DirectVelo. Nous avons deux options pour continuer : trouver un partenaire de poids ou bien devenir la réserve Continentale d'une équipe WorldTour voire Continentale Pro. »

Le principe d'intégrer un groupe Continental comme « réserve » d'une équipe de première division mondiale était prévu dans la réforme de l'UCI pour 2017, mais le texte a subi de nombreuses transformations et pourrait encore être largement amendé, pour satisfaire les équipes et ASO notamment.

« Le Team Roubaix-Lille Métropole mérite de devenir un BMC Development ou un Trek Development », poursuit Daniel Verbrackel, en référence à ces deux équipes formatrices reconnues.

DES ATOUTS, DE L'OPTIMISME

Et le manager général d'avancer les atouts du club qui fêtera en 2016 son demi-siècle d'existence : nombre record de licenciés pour la région Nord-pas-de-Calais – Picardie (358 en 2015), proximité avec la Belgique, infrastructures de qualité avec deux vélodromes, l'un couvert (le « Stab ») et l'autre célèbre pour ses arrivées de Paris-Roubaix.

« Les coureurs ne se rendent compte de rien car nous faisons en sorte qu'ils ne manquent de rien, décrit Verbrackel. Mais tous les salaires sont au minimum, y-compris ceux de nos encadrants qui sont ainsi logiquement tentés de s'engager avec d'autres équipes. » L'effectif passe par ailleurs de onze à dix coureurs cette année (lire les ambitions sportives).

« Je voudrais offrir à chacun un contrat sur la durée et plus de moyens afin de donner les meilleures conditions d'expression à notre savoir-faire », conclut le manager général.

Crédit photo : Jean-Marc Hecquet
 

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