Romain Campistrous : « Il n'y a pas que la montagne ! »

Au Tour de Burgos, Romain Campistrous a fait ses débuts comme stagiaire chez AG2R La Mondiale. Le grimpeur-puncheur du GSC Blagnac Vélo Sport 31 raconte ses tours de roue en Espagne la semaine dernière. En attendant de disputer mercredi le Trophée des Châteaux aux Milandes, sur un parcours à ses cordes, qui pourrait lui permettre de remonter au Challenge BBB-DirectVelo (7e).

« Je suis ravi de ce stage. Equipe sympa, encadrement à l'écoute excellents moyens... Et surtout, j'ai appris des choses ! C'est l'un des objectifs d'une première expérience avec les pros. On doit aussi montrer de quoi on est capable. Par exemple, comme je suis grimpeur, je devais accompagner Pierre Latour le plus longtemps possible dans les cols. J'ai essayé... Mais il évoluait à un niveau trop supérieur [Latour termine 5e du classement général, à 34'' du vainqueur Rein Taaramäe, NDLR]. C'est incroyable comme il a progressé en une seule saison chez les professionnels !

Le Tour de Burgos, c'est certes de la montagne en fin de parcours. Mais il y a aussi du plat. J'étais un peu inquiet, parce que je ne suis pas franchement un Fabian Cancellara (rires) même si je me suis amélioré ! Finalement, je m'en sors correctement. Le premier jour, j'ai aidé Quentin Jauregui qui visait un bon résultat sur l'étape. Le troisième, Astana a lancé une bordure au moment où je remontais des bidons dans le peloton...

« LA DIFFERENCE EST SURTOUT FLAGRANTE SUR LE PLAT »

Entre les deux, nous avons eu le chrono par équipes. Epreuve redoutée ! J'avais sauté lors de la reconnaissance, donc j'avais très peur que ce soit pareil en course. Didier Jannel [le directeur sportif] m'a conseillé de rester dans les roues et de ne pas trop en faire. Sur 13 km, j'en ai tenu 7 ou 8 avec l'équipe. Je termine avec Johan Vansummeren [l'ex-vainqueur de Paris-Roubaix fait son retour depuis sa chute dans le Tour de France, NDLR].

Donc, ménager son énergie sur le plat, c'est plus que jamais nécessaire. Un bon grimpeur chez les amateurs pourra s'en sortir sur son terrain de jeu, une fois passé professionnel. Un bon rouleur, par contre, mettra du temps à tirer son épingle du jeu. La différence de rythme et de puissance est avant tout flagrante sur le plat. Les étapes défilent très vite. Surtout quand, comme dans mon cas, tu es occupé à observer les mecs dans le peloton.

Une course amateur est nerveuse, souvent incontrôlable. Chez les pros, il faut savoir s'économiser pour donner sa pleine mesure au bon moment. J'avais l'habitude de remonter le peloton soit par la gauche, soit par la droite, tout seul. Et en prenant l'intérieur dans les virages. Sébastien Minard, avec qui je partageais la chambre chaque soir, m'a dit qu'il ne fallait pas procéder de cette façon : un peloton se remonte entre équipiers, plutôt par l'intérieur. Je m'en souviendrai pour la suite ! »

Crédit photo : CD Ciclista Aguilarense
 

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