Championnat de France - Pros : Autres réactions

Arnaud Démare (FDJ.fr) a remporté au sprint ce dimanche, au Futuroscope (Vienne), le Championnat de France Professionnels. Après 251,7 kilomètres de course, il devance son coéquipier Nacer Bouhanni et Kévin Reza (Team Europcar). Arnaud Démare succède à Arthur Vichot au palmarès. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par www.directvelo.com.

Josué Démare (père d’Arnaud, nouveau Champion de France)
« C’est que du bonheur. Il l’a fait ! On est super content pour lui. C’est exceptionnel pour la FDJ de réaliser ce triplé historique après 2012 et 2013. Il s’agit de sa plus belle victoire... Depuis le temps qu’il tournait autour du titre, c’est un vrai soulagement pour lui. C’est génial ! »

Maxime Daniel (AG2R La Mondiale)
5e
« J'ai essayé de bien me placer pour le sprint. L'équipe a appliqué une stratégie offensive toute la journée et elle a mis ses dernières forces pour m'aider dans le final. Dans les deux derniers kilomètres, je me suis débrouillé seul. Malheureusement, un coureur qui emmenait Bryan Coquard s'est rabattu contre moi et j'ai dû donner un coup de frein. Sans cet incident, je pense qu'il était possible de monter sur le podium. Ce sont les aléas d'une course d'un jour. Dommage qu'ils tombent sur le Championnat de France. »

Sylvain Chavanel (IAM Cycling)
7e
« J'ai essayé de bouger à quatre tours de l'arrivée car il y avait un faux train dans le peloton. On pouvait tout tenter, c'était presque impossible face aux grosses équipes sur un parcours roulant pour sprinters. La FDJ a contrôlé la course à la perfection. On a beau entreprendre quoi que ce soit, sur un tel circuit, quand on essaye c'est sans trop y croire.
J'ai quand même pris énormément de plaisir devant mes supporters. On m'a encouragé pas mal, c'est assez agréable. Je me suis mêlé au sprint pour le fun et je fais encore une placette avec Sébastien Hinault. Le plus important c'était d'éviter les chutes car ça glissait pas mal dans les trois derniers kilomètres. Premier au chrono, septième sur la route, c'est pas mal. Mais sur un championnat, le plus important c'est le titre ou le podium.  
Dès mardi, je prendrai la direction de Leeds pour le départ du Tour de France. J'espère pouvoir me distinguer dans les dix premiers jours. Et on a aussi Mathias Frank comme grand leader dans l'équipe. »

Tony Gallopin (Lotto-Belisol)
10e
« J'ai tenté d'attaquer dans la finale, mais il n'y avait rien à faire face à la Française des Jeux avec ses 25 coureurs sur un circuit pas très dur. C'était prévisible, il n'y a rien à dire, ils méritent la victoire. A une quinzaine de kilomètres de l'arrivée, je suis sorti avec Vichot et Simon. Vichot ne voulait pas collaborer donc on n'allait pas rouler pour faire deuxième. La pluie a rendu fort difficile la finale. Les trois derniers kilomètres étaient inroulables. Une vraie patinoire. Ça tombait de partout.  
J'en attendais forcément plus, mais j'ai fait le maximum que j'ai pu. Maintenant, je disputerai le Tour de France dans l'optique de préparer les sprints pour André Greipel et protéger Jurgen Van den Broeck en montagne. »

Warren Barguil (Team Giant-Shimano)
12e
« Je n’étais pas super. En plus, j’étais un peu isolé. Dans l’avant-dernier tour, j’ai discuté avec Sylvain Chavanel pour tenter quelque chose. Finalement je n’ai pas réussi car le final était trop cadenassé par les équipes de sprinters. L’équipe a réussi à placer un coureur dans l’échappée en la personne de Thomas Damuseau, donc ça prouve que notre effectif de trois coureurs est capable de rivaliser avec les grosses équipes. C’était un beau championnat ! Après un peu de vacances, j’irai au Tour de Pologne puis à la Vuelta. »

Anthony Roux (FDJ.fr)
22e
« C'est une grosse satisfaction pour l'équipe et pour Arnaud. Dans les premiers kilomètres, je lui disais : « Te fatigue pas ! » Notre collectif a bien contrôlé la course pour nos deux sprinters. On n'a jamais vraiment eu peur, sauf peut-être de la pluie et des risques de chutes. Dans le final, nous étions quatre pour préparer le sprint : Laurent Pichon, Yoann Offredo, Arthur Vichot et moi. J'ai emmené jusqu'aux 400 mètres. L'équipe décroche son troisième titre d'affilée, c'est super ! »

Flavien Dassonville (BigMat-Auber 93)
41e
« Au départ, je voulais attaquer avec Stéphane Rossetto mais il n'a pas su prendre ma roue quand j'ai accéléré. Antomarchi m'a contré en haut de la bosse et je n'arrive pas à le suivre. C'est dommage car je pense que si on est deux à se relayer, on aurait peut-être pu aller un peu plus loin. Peut-être pas au bout car ça roulait vite et la FDJ avait bien organisé le peloton, mais on ne sait jamais.
N'ayant pas de sprinter capable de gagner un sprint massif comme aujourd'hui dans l'équipe, la tactique était d'être offensif. D'abord prendre l'échappée puis attaquer dans la finale. On a bien respecté les consignes, mais en étant une équipe continentale avec neufs coureurs au départ, ce n'est pas évident face aux équipes comme la FDJ avec 25 coureurs au départ. Ils pouvaient presque se permettre de sacrifier deux hommes par tour !
Je peux tout de même me montrer satisfait. La condition est là. Malgré le statut d'équipe continentale, on montre qu'on est présent face aux meilleurs coureurs français. En Juillet, je disputerai Paris-Chauny, la Ronde Pévèloise puis le Tour d'Auvergne. »

Arthur Vichot (FDJ.fr)
44e
« Super, nous conservons le maillot de Champion de France ! C'est bien que le titre « tourne » dans l'équipe. Un coup Nacer, un coup moi, un coup Arnaud... J'ai accompli ce qu'on m'a demandé de faire au briefing : contrôler les attaques dans les derniers kilomètres. Je n'ai pas eu la chance de défendre mon titre mais c'est ainsi. L'an prochain, le parcours me conviendra certainement davantage. Mon état de forme progresse depuis le Critérium du Dauphiné. Je sors d'un stage à la montagne, sur le Col des Saisies. C'est encourageant pour la suite ! »

Julien Antomarchi (Team La Pomme Marseille 13)
49e - Echappé dans le final
« Dans un premier temps, j'avais décidé de rester calme dans le peloton. On savait que la FDJ allait contrôler après avoir vu la course Espoirs. D'autant plus qu'ils avaient les deux meilleurs sprinters. Le vent soufflait assez fort donc j'ai attendu le dernier moment pour attaquer. Et puis je tombe à deux kilomètres de l'arrivée alors que je suis seul en tête. J'ai glissé, il ne faut pas chercher plus d'explications. Ça arrive, c'est comme ça. Je ne sais pas si j'aurais résisté jusqu'au bout, mais là, je ne peux pas savoir. Les jambes étaient là, j'ai attaqué quand il fallait. C'est des choses qui arrivent. Ça fait deux mois que je pense et m’entraîne pour ce Championnat. C'est le genre de course que j'aime bien. C'est toujours particulier car il y a un maillot en jeu à la fin. Il y a certes d'autres belles courses, mais c'est une des plus belles courses auxquelles on peut participer.
C'est le vélo, maintenant il faut rebondir. Je ne vais pas non plus oublier cette course car j'ai encore su attaquer dans la finale et on a bien couru avec l'équipe. On avait quelqu'un dans l'échappée, des gars de l'équipe suivaient les mouvements, une belle course d'ensemble. Il faut retenir le positif, pas que le négatif et cette chute à deux bornes.
Heureusement, ce n'est pas trop grave. J'ai juste quelques brûlures. En plus, je ne disputerai plus de course avant fin juillet. Une partie de l'équipe part au Tour de Qinghai Lake en Chine tandis que nous partons à cinq en stage en montagne. Nous serons du 14 au 19 à Réallon, dans les Hautes-Alpes.
Ça sera l'occasion d'un peu se reposer et travailler en montagne. Prendre un bol d'air frais et préparer la seconde partie de saison.
Je reprendrai au GP Villafranca à Ordizia au Pays Basque puis disputerai la Polynormande. »

Florian Sénéchal (Cofidis)
64e
« Nous n’étions que deux de l’équipe à l’avant. Sur une course de 250 km, c’est insuffisant pour répondre aux relances des formations les plus représentées. J’ai tenté tant bien que mal ma chance sur la fin, notamment avec Thomas Voeckler (Europcar) qui était très costaud sur ces championnats mais c’était compliqué après plus de 200 km passés en tête. Quand je me suis fait reprendre, je me suis mis à la planche pour Julien Simon. Je vais désormais prendre quelques jours de repos avant d’enchaîner sur le Tour de Wallonie, fin juillet. »

Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale)
Abandon après avoir été échappé
« Je suis un peu déçu. La course était compliquée face à 24 hommes de la FDJ. On devait durcir la course. Alors j'ai pris la première grande échappée du matin. J'ai cru qu'il serait possible d'aller au bout. L'équipe m'a demandé par oreillette d'attendre Maxime Bouet et Sam Dumoulin qui étaient en contre derrière. Décision normale, que je respecte. Mais quand tu passes en tête 220 km sur 250, c'est psychologiquement difficile de se faire reprendre. J'ai fait mon travail puis j'ai lâché dans la tête. A présent je vais couper la compétition avant de recommencer le 3 août, sur la Polynormande. »

Alexis Guérin (Etixx)
Abandon après avoir été échappé
« J'ai fait un peu le fou ! Dès le kilomètre zéro, j'ai été le premier attaquant. On m'a repris et j'ai remis ça au kilomètre 1. Je n'avais rien à perdre. Je voulais me tester et me libérer dans la tête. C'est comme ça que j'ai pris la bonne échappée. Mais j'ai tapé dedans un peu tôt dans la course : en haut du premier talus, mon cœur était à 206 pulsations/minute. Quand j'ai été repris, j'ai passé un tour dans le peloton. Ensuite, j'ai chuté sans gravité. Je suis content de ma journée. La semaine prochaine, je pars en stage avec l'Equipe de France Espoirs. »

Quentin Jauregui (Roubaix-Lille Métropole)
Abandon après avoir été échappé
« Je voulais prendre l'échappée car je savais qu'elle irait loin. Pas au bout car la FDJ était très déterminée et nombreuse. Quand on s'est retrouvé à une vingtaine puis 27 en tête avec Sylvain Chavanel, on a vraiment cru que ça irait au bout. Après, ça a commencé à attaquer dans tous les sens et plusieurs ont commencé à coincer et on s'est retrouvé à six devant. Etant seul devant, j'ai du réagir à toutes les attaques pour ne pas me faire baiser (sic.). Je suis allé une fois, deux fois, trois fois. Puis après j'ai coincé.
La FDJ avait décidé de tout contrôler et ils l'ont bien fait. On avait 47 de moyenne dans la première heure (!) pourtant ils ne nous ont jamais laissé plus de 2'30''. Et quand ils nous ont repris, il ne restait qu'une cinquantaine de mecs dans le peloton. Ça a dû rouler fort aussi !
C'était important de se montrer même si faire un résultat aurait été mieux. Je suis juste un peu déçu d'avoir bâché, mais c'est comme ça. Je suis quand même content d'avoir été devant aujourd'hui.
Maintenant, je me tourne vers les Championnats d'Europe qui ont lieu dans deux semaines. »

Crédit Photo : www.directvelo.com
 

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