Ce dimanche, Tomasz Olejnik (USSA Pavilly Barentin) s’est imposé sur le classement général final de la 50e édition du Tour de la Manche. Une édition particulière avec cinq étapes et un prologue mais également un parcours difficile, usant et dont la complexité s’est vue amplifier suite aux conditions climatiques exécrables auxquelles ont du faire fassent les coureurs. Son succès, il l’a construit sur la première étape du jeudi, journée au terme de laquelle il s’est emparé du maillot jaune de leader pour 6’’ sur le vainqueur du jour, Benjamin Pascual. Surtout, il prit une avance de 1’01’’ sur Dylan Kowalski, qui fut son plus sérieux rival tout au long des quatre étapes suivantes.

Entouré d’une équipe solide et expérimentée, le Polonais reconnaît avoir été confiant jusqu’à l’arrivée finale à Granville. "Mon équipe m’a toujours rassuré, même lorsque Dylan s’est encore rapproché de moi à Avranches (la veille de l’arrivée, NDLR), revenant à 24’’", explique le coureur de tout juste 29 ans.

Le VC Rouen 76 a bien tenté une nouvelle fois un coup de Trafalgar sur l’ultime étape envoyant Kowalski à l’avant. "A ce moment-là, il fallait bien gérer, précise Tomasz Olejnik. L’équipe a su le faire avec l’appui du VC Toucy qui nous a bien aidés également en défendant ses places sur le podium." Une fois le circuit final de Granville à l’horizon, le leader du Tour de la Manche a réussi à gérer ses efforts, n’hésitant pas à montrer sa force en attaquant dans les derniers kilomètres. "Je connaissais bien le circuit final, surtout la bosse d’arrivée, il fallait être très concentré et surveiller de près mes plus sérieux poursuivants. Quand Guillonnet est sorti, c’était dangereux et j’ai dû faire l’effort, puis tout est rentré dans l’ordre", raconte-t-il.

Fort dans sa tête, Tomasz Olejnik confie ne "jamais avoir douté." Dans la dernière ligne droite finale, il a d’ailleurs laissé faire Dylan Kowalski : "J’avais plus de 20’’ d’avance, il ne pouvait pas me les prendre sur 500 mètres je pense."

Cette victoire sur le Tour de la Manche, sans lever les bras, demeure toutefois la "plus belle de [sa] carrière" d’autant que c’est sa première sur une course par étapes. "Je tiens à dire qu’elle est d’abord collective", ajoute-t-il. Surtout, il a montré une nouvelle fois qu’il reste un candidat sérieux lorsque les conditions climatiques sont compliquées, "j’aime plutôt bien ça (sourires)", reconnaît-il.

Maintenant, il regarde vers la prochaine manche de Coupe de France DN1, le contre-la-montre par équipes aux Boucles de la Marne. "Mais, je n’ai pas d’objectif précis plus que cela, juste celui d’être performant tout au long de la saison. En amateur, je me fais plaisir, sur de belles courses, c’est bien là l’essentiel", conclut-il.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com