Kévin Sireau : « Récupérer le record, un nouveau challenge »

Kévin Sireau (Région Centre) dispute, à partir de ce soir, et jusqu'à dimanche, la troisième et dernière manche de Coupe du Monde sur piste, à Guadalajara (Mexique). Dépossédé de son record du monde du 200 mètres lancé, par François Pervis, le mois dernier, il répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Avec François Pervis, que vous êtes-vous dit à son retour ?
Kévin Sireau : Je l'ai tout naturellement félicité par rapport à ses records du monde, et ses résultats. Il marche vraiment fort en ce moment. J'étais content pour lui, car je sais ce que ça fait de battre un record... Même si celui du 200 mètres lancé était ma propriété, je ne suis pas déçu. Ça me fera un nouveau challenge d'essayer de le récupérer !

« ALLER A L'INSEP M'A PERMIS DE REMONTER LA PENTE »

Tu as connu pas mal de changements ces derniers mois, partant d'Hyères pour l'INSEP, que tu viens de quitter pour Saint-Quentin-en-Yvelines...
Je suis parti du Pôle d'Hyères en juin dernier. La page est donc complètement tournée... Puis, jusqu'en septembre, j'ai pu m’entraîner au Centre Mondial du Cyclisme, en Suisse. C'était simplement un passage intermédiaire, le temps que l’entraîneur national du sprint, Justin Grace, prenne en mains les entraînements à l'INSEP. Toute l'Equipe de France était ainsi réunie là-bas. Ne plus être abandonné à moi-même m'a permis de remonter la pente ! Et le 6 janvier, nous avons pris possession du tout nouveau Vélodrome National, à Saint-Quentin-en-Yvelines.

Quelles sont tes premières impressions dessus ?
Nous n'avons pu rouler dessus qu'une petite semaine, avant de partir pour le Mexique. On était en stage de préparation pour la dernière manche de Coupe du Monde. La piste est belle, large, rapide... C'est un très bel outil, et nous allons pouvoir l'utiliser au quotidien, pour préparer les Jeux Olympiques de Rio, en 2016.

« NE PAS FAIRE DE FAUTE EN PASSANT LE RELAI A GUADALAJARA »

Tu as aussi dû te faire aux nouvelles méthodes d’entraînements de Justin Grace...

Oui, c'est une nouvelle façon de travailler, et un rythme différent. Le courant passe pour l'instant très bien entre lui, et nous, coureurs. Il y a aussi Franck Durivaux qui est là pour nous aider. Les méthodes sont nouvelles, mais ce n'est pas non plus miraculeux. Ce n'est pas parce qu'il est néo-zélandais qu'il va faire une révolution (rires). En tout cas, l'Equipe de France devrait bien évoluer grâce à cela !

A Guadalajara, tu vas disputer la vitesse individuelle, et celle par équipe...
Vendredi, nous commencerons, comme d'habitude, par la vitesse par équipe. J'aurai toujours le même rôle, celui de relayeur. Grégory Baugé nous servira de lanceur, et le tout jeune et prometteur Benjamin Edelin, sera le finisseur. Vu les récents temps d’entraînements de ce dernier, je pense que ce sera un beau trio. A titre personnel, mon objectif sera de faire un meilleur temps que celui que j'ai réalisé lors de la première manche, à Manchester (12"864, NDLR), et surtout de ne pas faire de faute en passant le relai, comme nous avons pu le voir sur la précédente manche. Collectivement, nous visons le podium. Le dimanche, j'espère simplement faire un bon temps sur le 200 mètres lancé.

Crédit Photo : Christian Collier - picasaweb.google.com/111567826591941774045
 

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