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Prix de la Saint-Laurent Elites : Les réactions

Julien Guay (Sojasun espoir-ACNC) a remporté ce mardi le Prix de la Saint-Laurent Elites "Grand Prix des Stars" à Montpinchon (Manche), 7e manche de la Coupe de France DN1. Après 164,4 kilomètres de course, il devance Cédric Gaoua (SCO Dijon). Jules Pijourlet (Chambéry CF) complète le podium.
Julien Guay succède au palmarès de la course à Yann Guyot (Armée de Terre). Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par www.directvelo.com.

Julien Guay (Sojasun espoir-ACNC)
Vainqueur du Prix de la Saint-Laurent Elites
« Cette victoire est, avec la victoire finale sur le Tour de Franche-Comté, ma plus belle de la saison. J'ai été déçu de devoir m'arrêter après la première étape du Tour Alsace suite à une gastro-entérite. Mais au vu du classement, je ne suis pas sûr que j'aurai pu prétendre au podium, un Top 10 aurait déjà été bien. J'ai ensuite perdu une quinzaine de jours dans ma préparation pour la suite de la saison. Ma victoire dimanche dernier m'a néanmoins rassuré, même si c'est une course régionale et pas le même kilométrage qu'aujourd'hui.
Au départ de cette compétition, tout le monde me disait que j'étais le favori et j'avoue que ça me mettait un peu de pression. Je connais cette course puisque que je l'ai remportée en 2010 et je savais très bien qu'il fallait compter chaque coup de pédale. J'ai fait toute la première partie de la course dans les quinze dernières positions. J'ai pris le risque. Dès le départ, j'ai vu que les jambes tournaient bien, j'étais en confiance. A moins d'une soixantaine de kilomètres de l'arrivée quand le coup de six est parti, nous n'étions pas représentés. J'ai demandé aux gars de rouler pour réduire l'écart puis j'ai réussi à prendre le contre de cinq qui rentre sur la tête. A quatorze coureurs, ça a commencé à attaquer. J'ai choisi d'attendre un peu avant de partir à l'offensive et quand Clément Saint-Martin est sorti, je suis parti en contre dans la bosse aux 600 m, c'était le bon moment. A 200 m de l'arrivée, lorsque j'ai vu que ça ne revenait pas sur nous quatre (avec Cédric Gaoua et Jules Pijourlet), j'y ai cru et j'ai lancé le sprint à 200 m.
Cette année avec Sojasun espoir, il nous manquait une belle performance sur une manche de Coupe de France, c'est désormais chose faite. Maintenant, je me concentre sur le Tour du Limousin que je vais courir comme stagiaire avec Sojasun. Ça sera ma quatrième participation. J'essaierai de travailler au mieux pour l'équipe. Ensuite, ça sera le Grand Prix de Plouay Amateurs où je suis déjà monté quatre fois sur le podium ! »

Cédric Gaoua (SCO Dijon)
2e
« Cette manche s'est plutôt bien passée pour moi (sourires). Ce fut plutôt une course d'attente. En fait, l'élimination s'est faite par l'arrière au fil des tours. Il était indispensable d'être bien placé dans la bosse pour ne pas prendre de cassure. Le bon coup est parti à 50 km de l'arrivée. Je me suis dit que ça pouvait aller au bout, d'ailleurs certains coureurs arrivent avec les premiers. Avec Julien (Bernard) il fallait se laisser ramener lors des contre-attaques sans faire trop d'effort. Je suis rentré sur la tête avec le deuxième groupe de contre et notamment Jérôme Mainard, à 5 km de l'arrivée. Clément Saint-Martin est ressorti à moins de 2 km de la ligne. J'ai vu alors Julien Guay se laisser glisser en fin de groupe. Je savais qu'il allait placer une attaque. Derrière ça s'est regardé et j'ai choisi d'y aller moi-même avec Jules Pijourlet. Aux 600 mètres, nous étions quatre en tête. On est resté dans la roue de Clément Saint-Martin et Julien a lancé le sprint aux 200 mètres. J'aime beaucoup ce genre d'arrivée en bosse mais je dois dire que le plus fort à gagner. Personnellement, je suis satisfait de cette deuxième place. J'ai eu une saison compliquée en raison de soucis personnels. Depuis plus d'une semaine je me sens vraiment en forme et cela s'est concrétisé aujourd'hui. C'est une belle course. Je suis content de ramener des points à l'équipe qui m'a fait confiance. J'espère continuer sur cette lancée. Je vais courir à Bavay puis au Grand Prix des Marbriers, deux courses nordistes qui me conviennent bien. J'avais pris la deuxième place à Bavay d'ailleurs l'an passé. J'aimerais profiter de ma forme actuelle. »

Jules Pijourlet (Chambéry CF)
3e
« C'est un circuit qui pouvait me convenir à la base, si ce n'est l'arrivée finale en bosse car c'est le genre de final qui me plaît pas vraiment. Dès le départ, je ne me sentais pas très bien. Je n'avais pas récupérer du week-end sur la Ronde Finistérienne ni du déplacement d'hier je pense. C'était mal engagé pour moi d'autant que je reculais dans le mur lors des premiers passages. Toutefois, je ne me suis pas affolé en me disant qu'il fallait attendre mon heure, que ça allait se jouer sur le final. Je ne me suis pas trompé (sourires). Lorsque Kévin Ledanois (Team U Nantes Atlantique) est parti en facteur à une trentaine de kilomètres de l'arrivée j'ai pensé que c'était le bon moment pour aller prêter main forte à Pierre-Roger (Latour) qui était devant. De plus, je pensais mieux la bosse, au train. Lorsqu'on s'est retrouvés à quatorze, j'ai prié pour ne pas qu'on arrive au sprint comme ça. Lorsque Julien Guay a contré Clément Saint-Martin, j'ai choisi de tenter le tout pour le tout et de rentrer sur eux. Cédric Gaoua m'a accompagné, j'ai pris un seul relais, j'étais cuit. Ensuite, on s'est retrouvé à quatre. Je ne voulais surtout pas faire 4e. Au lancement du sprint, j'étais dans la roue de Cédric mais je n'ai pas pu démarrer. J'ai tout mis pour passer Clément Saint-Martin qui était cuit. Je pense que c'est plus une place au courage que grâce à mon sens tactique. Le week-end prochain, je cours sur deux épreuves 1,2,3 en Rhône-Alpes, Saint-Amour et Autrans puis je vais couper un peu. La fin de saison avec le Tour de Moselle et Paris-Vierzon me motive bien. Je finirai pour le plaisir sur la piste ensuite. »

Edouard Louyest (Team U Nantes Atlantique)
Meilleur grimpeur et plusieurs fois à l'attaque
« L'objectif en venant ici c'était de faire un résultat, d'autant que je connais bien le circuit de Montpinchon et pour un Normand cela a toujours une saveur particulière. Lorsque l'échappée est partie avec Florian Dumourier et Edouard Lauber je pensais que nous avions des chances d'aller le plus loin possible. Mais après ma dernière tentative, lorsque c'est rentré, j'ai crevé et le commissaire a fait un barrage. J'ai mis deux tours à rentrer, c'en était terminé. C'est dommage car j'avais de bonnes jambes et j'ai choisi d'aller de l'avant sur un parcours aussi usant. Depuis un mois je retrouve des sensations, je prends du plaisir, j'espère refaire un bon résultat rapidement. »

Crédit Photo : Régis Garnier - www.velofotopro.com
 

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