Alexis Gougeard : « J’ai dû rester prudent »

Huit. C’est le nombre de victoires d’Alexis Gougeard pour la saison 2013. Le coureur de l’USSA Pavilly Barentin s’est imposé de main de maître ce samedi sur le Prix de la Saint-Laurent Espoirs à Montpinchon (Manche), éliminant un à un ses adversaires dans le difficile mur, dernière montée du circuit. A deux semaines du Championnat de France Espoirs à Albi, le Normand de 20 ans, premier Espoir au Challenge DirectVélo, est en forme. Après la cérémonie protocolaire, il s’est prêté au jeu des questions-réponses pour www.directvelo.com.

DirectVélo : Dans quelles conditions physiques as-tu abordé ce Prix de la Saint-Laurent Espoirs ?
Alexis Gougeard : Je reviens de deux stages à la montagne. J’étais tout d’abord avec Julien Duval et Rudy Kowalski dans la station savoyarde de la Féclaz afin de préparer au mieux le Championnat de France à Albi. J’ai couru la Nocturne de Marnaz (Haute-Savoie) vendredi de la semaine passée. J’ai vu que j’avais bien assimilé les efforts. Puis, j’ai enchaîné avec le stage aux Carroz d'Arâches avec l’Equipe de France. J’étais un peu dans l’inconnu, je suis revenu jeudi soir en voiture chez moi et je ne savais pas comment j’allais récupérer.

Quel fut le programme avec l’Equipe de France ?
Nous avons beaucoup roulé et reconnu les étapes du Tour de l’Avenir. Nous avons monté le Salève, le Plateau des Glières notamment. A la fin, j’étais surtout fatigué mentalement, j’étais parti de chez moi depuis un mois et j’avais hâte de rentrer.

« JE VENAIS POUR REALISER UNE BELLE COURSE »

Avec quelles ambitions t’es-tu présenté au départ de cette course à Montpinchon ?
Ici, je venais pour réaliser une belle course, j’aime bien le profil de l’épreuve que j’avais courue en Junior 1 et 2. Dès le début nous sommes sortis à neuf et j’ai souhaité faire la sélection dans la première ascension du mur avant de passer une première fois sur la ligne. J’ai accéléré et on s’est retrouvés à trois : Jimmy Turgis, Benoît Poitevin et moi.

C’était une échappée royale, de bons rouleurs. As-tu pensé dès le départ que ça pouvait aller au bout ?
Non, pas vraiment car je savais que des équipes non représentées et surtout Sojasun espoir-ACNC allaient rouler. D’autant que nous avons mis du temps à creuser l’écart. Quand on a passé la minute, j’ai commencé à y croire un peu après la mi-course.

Te sentais-tu le plus en forme des trois ?
Je me sentais bien et je voyais que Benoît ne passait plus trop les relais. Mais il nous a fait mal aux jambes à deux-trois tours de l’arrivée en montant les bosses à un rythme soutenu. Alors là, je me suis dit qu’il m’avait bien bluffé. Par contre, je voyais que Jimmy, que je connais bien aussi, était dans le dur.

Qu’est-ce qui t’a décidé à partir seul à un tour de l’arrivée ?
En fait, je voulais attaquer le plus tard possible mais mon directeur sportif m’a conseillé d’attaquer plus tôt, dans l’avant dernier passage du mur. J’ai vite pris quelques mètres. Toutefois, un tour de 13,7 km a géré tout seul ce n’est pas simple. Il y avait vent de face après la zone de ravitaillement alors je devais rester prudent. D’autant que je n’ai jamais su que l’écart avait atteint la minute, j’avais toujours en tête un écart de 30 secondes même si j’avais vu que la voiture de l’USSA Pavilly Barentin était derrière moi. Evidemment, j’ai quand même pensé que c’était plutôt bon signe !

« FAIRE PARTIE DE LA SELECTION POUR LE TOUR DE L’AVENIR »

C’est de bon augure pour le Grand Prix Fenioux mercredi...
Oui, c’est de bon augure pour la prochaine manche de Coupe de France DN2 mercredi, le Grand Prix Fenioux. Nous sommes en tête, nous espérons creuser encore un peu plus l’écart. Surtout que Tomasz Olejnik est en forme. Mickaël rentre de Pologne et je suis sûr qu’il sera en forme également.

Quels seront ensuite tes principaux objectifs ?
Mon prochain objectif reste le Championnat de France Espoirs du contre-la-montre, l’épreuve en ligne étant très aléatoire. Il y a apparemment une partie roulante pour purs spécialistes et ensuite une partie plus accidentée. Je pense que ça devrait me convenir. Et puis, j’espère faire partie de la sélection pour le Tour de l’Avenir. Le stage en montagne s’est bien passé, j’ai vu que je passais bien les cols, même si à l’entraînement j’arrive moins à me faire mal qu’en configuration de course. Cependant, au Tour des Pays de Savoie, je m’étais surpris. J’aimerais avoir ma place.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com
 

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