Etudiant en médecine, Guillaume Gerbaud jongle entre ses études et sport de haut-niveau. Il s’est pourtant montré à son avantage depuis le début de la saison sur des courses relevées. Cette année, le Berrichon de 24 ans appartient au groupe Coupe de France de l’Océane U-Top 16. Pour www.directvelo.com, il analyse ses dernières semaines de course et évoque les difficultés de la formation charentaise en Coupe de France.

DirectVélo : Jusqu’à présent avec 15 places dans le Top 10, comment qualifies-tu ta saison ?
Guillaume Gerbaud : Je tire un bilan positif, je pense que c'est mon meilleur début de saison. Je sens que je continue à progresser année après année, je ne franchis pas un énorme palier tous les ans mais les sensations n'ont jamais été aussi bonnes bien que les résultats ne soit que légèrement supérieurs aux années passées. Après, je suis plutôt offensif, et pour gagner des courses par étapes, il faudrait sûrement savoir se canaliser davantage.

« Les sensations actuelles sont mitigées »

La première victoire est venue il y a un mois, tu t'impatientais ?
Pour tout dire, oui, je commençais à m'impatienter. Je me sentais vraiment bien, et j'arrivais à jouer la victoire depuis mi-mars. J'avais peur de commencer à perdre la bonne forme qui était la mienne à ce moment-là ! D'autant plus que je n'avais pas trop de réussite. Cette victoire est tombée à point nommé et qui plus est devant Mickaël Larpe, certainement le meilleur français du début de saison et ce n'est pas facile de s'imposer lorsqu'il est là !

Après un bon Circuit des Vignes (5e), comment te sens-tu ?
Les sensations sont mitigées. J'étais dans une forme exceptionnelle ce samedi au Circuit des Vignes, peut être l'un de mes meilleurs jours sur le vélo. J’ai attaqué à cinq kilomètres de l’arrivée, et je suis repris à un kilomètre environ mais je m'explique mal l'état d'esprit des coureurs aujourd'hui. Plus grand monde n'ose attaquer, ce jour-là je suis le seul à le faire dans le final. La plupart des coureurs préfèrent arriver au sprint. Cependant le lendemain je n'avais pas de force, ce qui prouve que ma récupération est moins bonne à cette période de l'année. La coupure forcée liée aux études (il est en 5e année de médecine, NDLR), même si je ne récupère pas mentalement, me fera au moins récupérer physiquement.

« Nous allons revanchard sur les Boucles de la Marne »

Avec quelles ambitions vas-tu te présenter aux Boucles de la Marne ?
Nous y allons revanchard. Ce sera normalement ma dernière course avant de reprendre fin juin après quatre semaines d'arrêt nécessaire pour passer mes partiels oraux et écrits. Je dois vraiment mettre le vélo entre parenthèses à cette période sous peine d'être en grosse difficultés aux examens. J'irai rouler deux heures par semaine pour me vider la tête, mais pas plus.

D’ailleurs, comment analyses-tu le comportement de ton équipe sur cette compétition ?
Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas en Coupe de France. Nous avons vraiment un bon groupe de coureurs et avec plus de résultats que l'an dernier sur les autres courses, en atteste notre 6e place au Challenge par équipes de DirectVélo. Cependant la Coupe de France, c'est à part, je n'ai jamais vu des courses aussi nerveuses et étranges que cette année. Nous ne pouvons pas nous cacher non plus derrière le manque de réussite après quatre courses disputées mais nous n'avons pas ce petit brin de chance que l'on avait l'an dernier. D'ailleurs, c'est toujours en étant offensif que l'on a réussi en 2012 en Coupe de France. Peut-être est-ce la voie à suivre.

Continuer à se faire plaisir

Quels seront tes prochains objectifs ?
Je n'ai pas d'objectif précis mais j'aime les courses difficiles comme le Tour de la Dordogne, le Tour de la Creuse... et comme l'an prochain je ne pourrai sans doute pas tenir autant la forme avec les études, je souhaite courir en classe 2 le Kreiz Breizh Elites et le Tour du Gévaudan en me préparant du mieux possible et surtout en me faisant plaisir, car c'est ça qui est important.

Crédit Photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com