Teirlinck : « Baugnies doit continuer à prouver »

Vainqueur de la 47e édition du Triptyque Ardennais, Jérôme Baugnies a ajouté une ligne supplémentaire à son palmarès déjà bien enrichi. Tout porte à croire que le coureur âgé de 26 ans, ancien membre de Topsport Vlaanderen et du Team NetApp, repasse la saison prochaine dans les rangs d'une équipe professionnelle. Pourtant, son directeur sportif, Willy Teirlinck, tempère quelque peu. "Jérôme doit encore continuer à faire ses preuves", explique-t-il à www.directvelo.be à l'issue de la victoire de son poulain sur les routes ardennaises. "Actuellement, il n'a pas encore de contacts. Bien sûr, ses prestations ne sont pas passées inaperçues. Je pense que sur le prochain Tour de Belgique, il devra montrer qu'il a sa place parmi les professionnels", déclare Teirlinck tout en rappelant quelques résultats marquants de la jeune carrière de Baugnies. "Il a terminé à la 23e place de Liège-Bastogne-Liège en 2010 alors qu'il était première année espoir. Il avait terminé devant des coureurs comme Vincenzo Nibali, Daniel Moreno ou encore Luis Léon Sanchez. Sans oublier dernièrement son succès sur la Kattekoers. Son palmarès regorge de très belles victoires."

« Je suis un peu son second père »

Willy Teirlinck, c'est un peu le père spirituel de Jérôme Baugnies. Le coureur de Meerbeke est d'ailleurs très reconnaissant envers son directeur sportif. Avec Teirlinck, tout roule comme sur des roulettes. C'est déjà Teirlinck qui l'avait fait passer une première fois professionnel à l'issue de la saison 2009. Baugnies rejoignait alors Topsport Vlaanderen-Mercator, en provenance de Josan, où il restera deux années avant d'être transféré dans le Team NetApp. Trois années professionnelles marquées par des hauts et des bas, et surtout une saison 2012 blanche, sans aucun résultat probant hormis une troisième place à la kermesse pro de Vichte. Son contrat n'est pas prolongé chez NetApp, Baugnies doit redescendre un échelon plus bas. Et là, c'est Willy Teirlinck qui l'accueille dans sa nouvelle équipe, To Win-Josan, qui voit à peine le jour. "C'est vrai que je suis à chaque fois là pour aider Jérôme. Je connais ses capacités. Je sais de quoi il est capable. J'aime l'aider. Vous savez, c'est encore un gamin. Je l'ai tous les jours au téléphone. Je suis un peu son second père", raconte Teirlinck.

« Jérôme doit apprendre à ne pas parler trop vite »

Questionner sur le caractère plutôt spécial de Baugnies, l'ancien coureur professionnel, vainqueur de cinq étapes sur le Tour de France et Champion de Belgique en 1975, dévoile quelque peu la personnalité du leader de son équipe. "A-t-il un caractère spécial ? Oui et non. On peut croire effectivement que c'est le cas. Mais c'est un gentil gars. Il doit juste apprendre à ne pas parler trop rapidement. Par exemple, après la Kattekoers, Jérôme avait directement pris la grosse tête. Ça n'avait pas trop plu. Il a fallu que je le recadre un peu." Une chose est sûre, Jérôme Baugnies a du talent et ça, c'est indéniable.

Crédit Photo : www.towinjosancyclingteam.be
 

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