Sean De Bie, sur le Triptyque avant le Tour des Flandres

Vainqueur l'an dernier de la première étape à Quevaucamps et porteur du maillot jaune durant les trois jours, Sean De Bie (21 ans) prend une nouvelle fois le départ du Triptyque des Monts et Châteaux avec de fortes ambitions. Cette fois-ci, ce sera sous la tunique de l'équipe continentale luxembourgeoise, Leopard-Trek. Cette même formation qui avait enlevé, l'année passée, le classement général de l'épreuve grâce à Bob Jungels. A 24 heures du début du Triptyque, le sprinteur de 21 ans se confie à www.directvelo.be.

DirectVélo : Tout d'abord, peux-tu nous dire où tu en es au niveau de ta forme ?
Sean De Bie : Ma condition est très bonne en ce moment. Le but était d'être au top de ma forme juste après le Triptyque des Monts et Châteaux en vue du Tour des Flandres Espoirs, de la Côte Picarde et du Tour de Toscane. Là, j'y suis presque. Je n'ai pas couru la semaine passée. J'ai donc décidé de partir en stage en Espagne. Là-bas, j'ai fait trois entrainements d'une grande intensité. Par ailleurs, j'ai pu rouler des épreuves d'un haut niveau ces dernières semaines. J'ai participé au Trofeo Laigueglia, à la Classic Sud Ardeche et à la Handzame Classic. Je sens que je suis sur de meilleures bases que l'an dernier. Malheureusement, à l'heure actuelle, je n'ai pas encore fait de résultats.

Vendredi, c'est le Triptyque. L'an dernier, tu y avais remporté la première étape et tu avais porté le maillot jaune de leader avant d'échouer de peu au profit de Bob Jungels. Qu'est-ce qu'il t'avait manqué pour gagner l'épreuve ?
L'année passée, j'étais venu pour m'adjuger une étape. Mon objectif était déjà accompli dès le premier jour grâce à cette victoire à Quevaucamps. Si j'ai perdu, par après, le classement général, c'est à cause d'un problème de récupération. Je ne récupère jamais bien en début de saison. Et donc, après quelques jours de course, je suis cuit. Sur la dernière étape, je me sentais fatigué et Bob Jungels en a profité.

Le Triptyque, c'est une épreuve que tu affectionnes ?
Oui parce que c'est la seule course par étapes en Belgique de niveau 2.2. Pour nous, les belges, c'est très important de s'y montrer. Et puis, c'est toujours amusant de retourner sur une course sur laquelle on s'est déjà imposé.

« Le parcours est plus difficile que l'an dernier »

As-tu jeté un coup d'oeil sur le parcours de cette année ?
Oui. La première et la dernière étape sont sensiblement les mêmes que l'an dernier. Mon expérience pourra donc jouer. Par contre, le contre-la-montre est une nouveauté. Quant à la deuxième étape en ligne, où on passe notamment le Mont de l'Enclus, elle est parfaitement taillée pour que je puisse me montrer. C'est un test grandeur nature pour le Tour des Flandres. Sinon, dans l'ensemble, le parcours du Triptyque est plus dur que l'an dernier

Comment vois-tu le déroulement de la course ?
Je pense qu'après la première étape, une vingtaine de coureurs pourront encore jouer le classement général. Pour les autres, ce sera déjà terminé. Le chrono aura aussi son rôle à jouer. Mais je pense que même après les deux premiers jours de course, il sera encore difficile pour l'équipe du leader de conserver son maillot jaune.

Le contre-la-montre du samedi matin ne t'effraye pas plus que cela ?
J'ai très bien figuré sur les chronos des deux dernières années. J'ai terminé cinquième en 2011 et septième en 2012. J'espère à nouveau entrer dans le top 10 ce samedi. Mais je dois bien avouer que je n'ai pas beaucoup roulé avec mon vélo de contre-la-montre.

« Je vais être beaucoup plus offensif »

Quelles seront tes ambitions sur ce Triptyque 2013 ?
Remporter une étape et essayer de réaliser un bon classement général. Je ne sais pas non plus si je serai le leader de l'équipe. On verra ça au fur et à mesure de l'épreuve. Jeudi, au briefing, je vais demander aux coureurs et à Adriano Baffi, notre directeur sportif, pour avoir un rôle protégé. Mais nous avons une très bonne équipe. C'est simple : les sept coureurs qui vont participer peuvent gagner soit le général soit une étape. On sait aussi que notre formation sera très surveillée par les autres équipes. Ils savent qu'on constitue un réel danger.

Tu penses adopter une tactique de course en particulier ?
Je vais être beaucoup plus offensif que les précédentes saisons. Tout simplement parce que c'est très rare d'avoir des sprints massifs chez les espoirs. D'ailleurs, toutes les courses que j'ai remportées jusqu'à présent se sont terminées en petit groupe. Selon moi, attaquer, c'est la seule manière de devenir un bon coureur.

Quelle sera la grande différence par rapport à l'an dernier en ce qui te concerne ?
J'arrive l'esprit plus serein et avec un plein de confiance. J'ai aussi une grande confiance en mes coéquipiers. L'an dernier, quand je portais ce maillot de leader, je sentais que mes équipiers étaient beaucoup trop nerveux. Ils ne savaient pas trop quoi faire.

Selon toi, quels seront les autres favoris à la victoire finale ?
Je citerai uniquement Dylan Van Baarle qui est le favori pour le classement général. De toute façon, je pense que le plateau est plus relevé qu'en 2012.

Crédit Photo : DR
 

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