Stagiaire l'été dernier chez Bridgestone-Anchor, Rudy Barbier s'est finalement engagé auprès de l'Armée de Terre : "Ils se disaient intéressés par mon profil de sprinteur mais ne disposaient, à ce moment de toutes les garanties financières leur permettant de me faire signer pour 2013. Je ne voulais pas prendre le risque d'attendre et je me suis engagé avec l'équipe de l'Armée de Terre."
Même s'il déplore ne pas s'y être présenté au mieux de sa forme, le coureur âgé de 20 ans se réjouit d'avoir pu participer, avec Bridgestone-Anchor, à quelques belles épreuves dont la Châteauroux Classic ou encore le Grand Prix de la Somme où une crevaison à un kilomètres de l'arrivée a ruiné tous ses espoirs. Il confesse volontiers que ses premiers tours de roue dans le peloton pro lui en ont mis plein les yeux.

« Je sais que mon tour viendra »

Avant même de parler de lui, Rudy Barbier se félicite du très bon début d'exercice de son équipe qu'il attribue aux rassemblements d'avant-saison et de l'organisation qui règne dans l'institution. "On s'est regroupés à plusieurs reprises dans le sud de la France. On a appris à se connaître et on a pris des automatismes. On dispose d'un gros effectif où tout le monde s'entend bien et a plaisir à se retrouver. Pour les courses, nous avons avant chaque départ un gros briefing et à l'arrivée un débriefing tout aussi important. Nous disposons de trois capitaines de route expérimentés avec Benoît Sinner, Sébastien Harbonnier et Julien Gonnet et il y en a un au moins de présent sur chaque front", explique-t-il. Rudy Barbier précise à ce propos que, même si l'équipe a les moyens d'être présente simultanément sur deux fronts, il n'y a pas de notion d'équipe 1 et d'équipe 2. Catalogué sprinteur, le Picard n'est pas encore parvenu à lever les bras, bien qu'il soit passé tout près à deux reprises. "Jusqu'à présent, sur les courses où je me trouvais, il y a toujours eu un gars de l'Armée devant. Chez nous, c'est l'équipe qui prime, comme sur la Tramontane où je fais deux derrière Mathieu Teychenne. Mais je ne m'en fais pas, je sais que mon tour viendra", commente-t-il.

« Avec Rudy, ça passe ou ça casse ! »

"Avec Rudy, ça passe ou ça casse !" Tels sont les propos de son capitaine de route du jour de Julien Gonnet, à l'arrivée de la Route de l'Atlantique, alors que Rudy Barbier, victime d'une chute à trois kilomètres de l'arrivée, arrachait quand même la 3e place du sprint. "Et tout ça sur une seule jambe car sur la chute j'ai cassé la pédale. C'est d'autant plus dommage que j'étais vraiment le plus rapide de l'échappée ! J'essaie d'être bien placé mais ça ne passe pas toujours", précise-t-il quelque peu dépité.

Les moyens de réussir en 2013

Fort de sept victoires en 2012 dont cinq sur des épreuves régionales, Rudy Barbier espère cette année briller sur des compétitions plus relevées. Pour mettre tous les atouts de son côté et alors qu'il travaillait en manutention jusqu'à la fin de l'année dernière, il a décidé de consacrer celle-ci uniquement au vélo.C'est également dans cette optique qu'il a choisi de rejoindre l'Armée après l'arrêt annoncé de l'équipe Véranda Rideau-U dont l'USSA Pavilly Barentin constituait la réserve. "C'est une équipe de DN1 qui bénéficie d'un très beau programme qui doit me permettre de me faire remarquer", note-t-il. Il espère pouvoir le faire rapidement et se prend à rêver d'être retenu en sélection pour les épreuves d'un jour de la Coupe des Nations du mois d'avril.

Une attention particulière à la diététique

La prochaine occasion se présentera dès ce dimanche avec déjà la deuxième épreuve de la Coupe de France, Bordeaux-Saintes. Concernant le bilan modeste que ses détracteurs pourraient lui reprocher sur les épreuves de Coupe de France DN2 en 2012, le coureur Espoir 3 ne manque pas de préciser que les profils de l'an dernier ne convenaient guère à son gabarit, et qu'il a fait le nécessaire pour y remédier. Il a notamment porté une attention particulière à la diététique, ce qui s'est traduit par une perte de poids. "Bordeaux-Saintes et le Grand Prix de Nogent le week-end suivant sont de toutes façons des épreuves au profil peu escarpé et pour lesquelles il y a de grandes chances que l'arrivée se joue au sprint", conclut-t-il

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Crédit Photo : Carlos Meléndez - www.sportimagen.com