David Giraud : « Des conditions idéales au Pôle de Guéret »

David Giraud, 23 ans, est devenu le nouveau responsable du Pôle Espoir de Guéret (Creuse). L'ancien coureur du Chambéry Cyclisme Formation a notamment sous ses ordres Raphaël Gay, Mathieu Morichon, Thibault Nuns et David Thély. Il répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Que représente ce nouveau poste au Pôle Espoir de Guéret ?
David Giraud : Pour moi, à 23 ans, c’est une réelle opportunité de se retrouver à un poste avec de telles responsabilités. Le comité du Limousin met vraiment les moyens pour le bon fonctionnement du pôle. Les conditions de travail sont idéales pour un entraîneur, d’autant plus qu’il s’agit de travailler avec des coureurs de très bon niveau.

« Deux types de missions à Guéret »

Quel sera ton rôle précisément ?
Ce travail se divise en deux types de missions. Les premières sont celles de l’entraîneur. Il s’agit de planifier l’entraînement de onze coureurs, d’encadrer les séances collectives qui ont lieu les quatre premiers jours de la semaine et d’aller sur les courses pour observer les coureurs en situation de compétition. Mes autres missions concernent la coordination. J'ai la responsabilité d’un salarié et travaille avec différents intervenants. Je suis également en relation avec les lycées car la priorité des coureurs doit rester les études. Le pôle est là pour leur permettre de réussir leur double projet.

Comment t'es-tu retrouvé à ce poste-là ?
Un appel à candidature a été diffusé à l’échelle nationale. Personnellement j’ai été informé au niveau du Diplôme d'Etat que je passe cette année à Poitiers. A la base, cet appel concernait des BE2 mais après en avoir discuté avec François Trarieux, le CTR du Limousin, j’ai décidé de tenter ma chance pour n’avoir aucun regret. Ensuite, plus les jours passaient et plus la perspective de devenir responsable du pôle me motivait. Les entretiens ont eu lieu le 16 octobre et le 20 j’apprenais avec bonheur que j’étais retenu.

« A Chambéry, j'ai pris de l'expérience »

Que retiendras-tu de ton année comme entraîneur au Chambéry Cyclisme Compétition ?
D’une part, j’ai découvert le cyclisme féminin qui m’était alors complètement inconnu. J’ai pu me rendre compte qu’il mérite davantage que l’attention accordée aujourd’hui. La densité de « coureuses » est moins importante que chez les hommes mais les exigences sont les mêmes. Les conditions d'entraînement sont souvent bien plus compliquées et elles doivent être très fortes dans la tête pour continuer le vélo après la fin de leurs études.
A Chambéry, j'ai pris de l'expérience et côtoyé des personnes qui m’ont beaucoup apporté. Je remercie vraiment le CCC pour m’avoir donné une chance malgré le passage de mon diplôme en parallèle.

Comment as-tu vécu les excellents résultats de 2012 ?
On peut difficilement mal le vivre mais il est vrai qu’entre l’éclosion d’Eva Mottet et les résultats de l’effectif junior, le club était sur un petit nuage. Concernant Eva, ce fut un coup de chance pour le CCC car elle nous est un peu tombée du ciel. Pour les juniors hommes, c’est le travail de Clément Dupuy et Bruno Jasserand, notamment, qui a porté ses fruits (Nans Peters et Benjamin Jasserand ont été n°1 et 2 du classement FFC, NDLR). Depuis trois ans, ils ont su mettre cette génération de coureurs dans les meilleures conditions afin de les faire évoluer. Aujourd’hui, ils obtiennent ce qu’ils méritent.
Les résultats de Nans Peters m’ont particulièrement fait plaisir car cela fait maintenant quatre ans que je le côtoie au sein du projet U19 Racing Team. Je l’ai vu travailler et progresser d’année en année. Lui aussi obtient ce qu’il mérite.

« Je ne regrette rien »

A 23 ans, as-tu fait le deuil de ta carrière de coureur ?
Malheureusement, même si ce n’est vraiment pas l’envie qui m’en manque, je pense qu’il sera difficile de reprendre le départ de courses FFC étant donné que je travaillerai la plupart des week-ends. L’année dernière, j’ai décidé de passer de l’autre côté et aujourd’hui je ne regrette rien. Désormais, je pense être davantage dans mon élément. Je reste quand même un compétiteur, je me suis d’ailleurs mis au trail. A la différence du vélo, cette discipline permet d’être compétitif avec moins d’heures d’entraînements et sans obligation de courir tous les week-ends.

Crédit Photo : Alexandre Chenivesse - www.u19racingteam.fr
 

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