Il avait démarré la saison tambour battant sur les Courses au Soleil, en remportant notamment la Ronde du Canigou. Depuis, Romain Delalot (CC Nogent-sur-Oise) s’était montré plus discret, même s’il avait remporté la 1ère étape du Loire-Atlantique Espoirs (4e du général). Vainqueur samedi de la classique Paris-Auxerre, le coureur âgé de 21 ans raconte sa course à www.directvelo.com et revient sur ses dernières déceptions.

DirectVélo : Samedi dernier, tu as remporté une épreuve relevée, Paris-Auxerre. Comment s’est déroulée ta course ?
Romain Delalot : En réalité, la course s’est faite naturellement. Au début, nous avions Albain Cormier dans l'échappée. Il est en forme en ce moment et nous lui faisions confiance. Avec mes autres coéquipiers, nous avions juste à suivre les coups. Nous sommes rentrés à une quinzaine sur l'échappée et nous sommes de suite ressortis à six... c'était la bonne. Je ne voulais pas arriver au sprint car j'étais quasiment sûr d'être battu. Dans le dernier grimpeur j'ai vu que j'étais bien et j'ai donc décidé d'attaquer au sommet. J'ai fini les 15 dernier km à bloc, c'était ma seule chance de m'imposer.

C’est ta 4e victoire de la saison, celle-ci a-t-elle une saveur particulière ?
Oui, cette victoire est différente des autres car c’est la première Elite Nationale que je gagne cette saison.

« J’espérais faire mieux »

La semaine précédente, tu participais au Tour de Mareuil-Verteillac-Ribeirac. Avant cette dernière épreuve tu étais bien placé au Challenge National, à la 2e place derrière Yoann Paillot. Que retiens-tu de cette 2e manche ?
Je n’avais pas de supers sensations les deux premiers jours et ce n’est pas le type de circuit que j’affectionne non plus, des petites routes avec beaucoup de relance. Ceci explique ma 6e place au classement final du Challenge.

La deuxième partie de la saison vient de débuter. Quel bilan tires-tu de tes performances jusqu’à maintenant ?
J’espérais faire mieux en fait, mon bilan est donc plutôt mitigé.

Est-ce que ta contre-performance au Championnat de France en est une des principales raisons ?
En effet, le Championnat de France reste une grosse frustration... Pour attaquer il fallait rouler à 60 km/h. Je me devais d’être dans le groupe de seize de coureurs qui sort sur la fin. Il en faut pour tout le monde, mais je trouve frustrant de passer la ligne d'un Championnat de France et de ne pas avoir tout donné.

« Je ne serai pas stagiaire cet été »

L’été dernier, tu étais stagiaire dans l’équipe professionnelle Cofidis Avec le recul, dans quels domaines ce stage t’a permis de progresser ?
Ce stage a surtout été l’occasion de découvrir le monde pro. Cela a été très enrichissant à tous les points de vue. J’ai pu engranger beaucoup d’expérience... mais cette année, je ne serai pas stagiaire.

Ta dernière sélection en équipe de France remonte au mois de mai. Penses-tu avoir tes chances sur les prochaines épreuves même si tu n'as pas été sélectionné pour le stage dans les Alpes ?
Pour être en équipe de France, il faut être en forme et faire des résultats. Les épreuves qui arrivent sont trop montagneuses pour moi. Cependant, j'espère bien gagner la confiance de Bernard (Bourreau) pour la fin de l'année. A moi de montrer que je sais être présent !

Le Grand Prix Cristal Energie comme objectif

Les prochaines manches de Coupe de France DN1 approchent. Est-ce qu’elles font aussi parties de tes prochains objectifs ?
La Coupe de France est l'objectif numéro 1 du club (le CC Nogent-sur-Oise est 2e à 10 points du Vendée U, NDLR). Pour le moment, on espère marquer le plus de points possible au Grand Prix Cristal Energie (21 juillet). Puis, on avisera ensuite pour les deux dernières manches.

Quel est ton programme cet été, hors Coupe de France ?
Je cours samedi au Tour du Pays Roumois. Ensuite, j’espère aller au Tour Alsace, mais pour le moment, l’équipe n’est pas encore désignée. 

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com