Pascal Bousquet (VS Hyérois) se dit très heureux de son début de saison. Et estime avoir vécu "un merveilleux moment" en remportant mi-avril le Grand Prix de Seillans. "C'est mon village natal, toute ma famille y habite et j’y construis actuellement ma future maison avec mon père. L’AS Seillans organise chaque année plusieurs courses et depuis mes débuts en minimes je n’avais jamais réussi à en remporter une ! Quel plaisir d’y parvenir enfin !" se félicite-t-il auprès de www.directvelo.com.

Très ému à Seillans

Avec le mauvais temps, la course a été très difficile. "Alexandre Aulas (Armée de Terre) et Jérémy Ortiz (SC Nice), mes deux compagnons d’échappée, sont deux supers coureurs, j’ai dû vraiment me faire très mal dans le final pour les distancer !" déclare le coureur très ému à l'arrivée. "J’ai même versé une petite larme !" confie-t-il. La journée a été forte en émotions puisque l’après-midi, à l’issue du Grand Prix de Fayence remporté par son coéquipier Tony Mezure, il s'est aussi adjugé le classement général du Challenge du Pays de Fayence. Ce qui porte à trois le nombre de ses succès depuis le début de la saison. Le vainqueur de la 1ère étape des 3 jours de Lyon déclare : "C’est assez exceptionnel pour moi, car j’ai souvent du mal à conclure, je collectionne chaque année les places d’honneur mais ne lève pas souvent les bras."

« C’est fou comme le temps passe vite »

En décembre prochain, il fêtera ses 36 ans. "C’est fou comme le temps passe vite ! J’ai la chance d’exercer le beau métier de professeur de Maths, qui me permet de gagner correctement ma vie et en même temps de pouvoir me dégager assez de temps pour m’entraîner. Anaïs, ma compagne, adore le vélo et se montre très compréhensive pour me permettre de courir encore un peu" rapporte-t-il. Pascal Bousquet n'a jamais pris autant de plaisir qu'actuellement. Il ne connaît pas la pression : "Je n’ai jamais été un champion et ne le serai jamais, je ne roule pas pour prouver quoi que ce soit ! J’aime le vélo, j’aime la course, j’aime tous ces moments partagés avec mes coéquipiers, mes adversaires et notamment Fabrice Collado, mon meilleur pote sur le vélo et dans la vie !"

Pas un donneur de leçons

Au VS Hyérois, il n'a pas de rôle vraiment défini. Et ce n'est pas dans sa nature "de jouer les donneurs de leçons envers les plus jeunes". Il fait savoir : "Au contraire ce sont plutôt eux qui me font partager leur fraîcheur, j’aime être léger avec eux."
Etant toujours très régulier au cours de la saison, il sert surtout de repères pour ses coéquipiers. Au sein du club varois, Jean-Marc Maurin joue davantage le rôle de capitaine de route. "Il est capable de pousser un coup de gueule en course et de réorganiser l’équipe" dit Pascal Bousquet.

« On peut se faire plaisir à vélo sans être pro ! »

En revanche, le Varois aimerait transmettre une chose à ses coéquipiers : "On peut se faire plaisir à vélo sans être pro ! Beaucoup trop de coureurs ont cette obsession du professionnalisme, souvent cultivée dans les clubs. Même si le plus haut-niveau est légitimement l’objectif de tout jeune compétiteur et doit le rester, je trouve dommage d’abandonner sa passion parce que l’on vit comme un échec le fait de ne pas passer pro !"

Continuer à apporter sa petite contribution

Pascal Bousquet espère continuer à apporter "sa petite contribution" à l’évolution de son club. Une structure qui est selon lui "un exemple en matière de formation et d’initiation au vélo pour les plus jeunes." Il fait aussi passer un message : "J’aimerais aussi revoir Maxime Gastaldi, qui est un jeune coureur vraiment talentueux, et qui passe par une période de doute, revenir vite courir avec nous !" A titre personnel, il aimerait lever les bras encore une fois. "On y prend goût !" sourit-il. Et souhaite "faire un truc" sur une belle épreuve Elite Nationale. "Je pense par exemple à Paris-Auxerre que j’adore !" conclut-il.

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Crédit Photo : Gilles et Manu Bonnefoy