Bernard Bourreau : «L’Ain ? Une préparation et un objectif»

L’équipe de France espoirs participe jusqu’à samedi au Tour de l’Ain (2.1). L’occasion pour www.directvelo.com de faire le point avec le sélectionneur national, Bernard Bourreau.

DirectVélo : Quelle est l’importance du Tour de l’Ain pour l’équipe de France espoirs ?
Bernard Bourreau : C’est une course de préparation mais presque un objectif également. Le Tour de l’Ain est quand même une course qui est importante. Ça permet aux gamins de s’évaluer et de se tester à un très bon niveau, face aux professionnels. Pour eux c’est important. Ils le prennent je pense comme un objectif. Pour moi, c’est plus une préparation en vue du Tour du Val d’Aoste et du Tour de l’Avenir.

Vous sortez d’un stage à la montagne…
Ils étaient sept dont quatre qui sont au Tour de l’Ain (Bardet, Barguil, Domont et Michaud). Il y avait également Arnaud Démare, Yoann Paillot et Angelo Tulik. Ce sont eux plus des routiers-sprinteurs, en vue plus du Mondial. C’était pour rassembler tout le monde mais je n’ai pas pu vraiment le faire avec notamment les stagiaires. Ce n’est pas évident comme les coureurs sont sollicités par le monde professionnel.

« Ça va être dur de faire deux équipes »

Avec le Tour de l’Ain, il y aura à la fin du mois le Tour du Val d’Aoste. Le prochain gros objectif…
Je pense que cette année, il y aura des problèmes. Le Tour du Val d’Aoste est trop près du Tour de l’Avenir. Ça va être dur de faire deux équipes. C’est difficile d’enchaîner les deux épreuves. C’est trop épuisant. Le Tour du Val d’Aoste est trop exigeant pour doubler avec le Tour de l’Avenir. Je vais mettre deux équipes…

Aucun coureur ne doublera donc comme Thomas Bonnin l’an dernier ?
Si peut-être. J’ai quand même Kenny Elissonde qui sera au Tour du Val d’Aoste, et qui est très motivé pour cette course. Ça peut être un atout gagnant au Val d’Aoste. Peut-il doubler ? Je ne sais pas. On verra dans quel état il termine le Tour du Val d’Aoste. Mais en tout cas, cette course lui tient à cœur.

« Moins le droit à l’erreur pour la sélection du Tour de l’Avenir »

Cette année, il n’y aura plus qu’une seule équipe de France au Tour de l’Avenir. Est-ce que cela change quelque chose au moment de faire la sélection ?

Oui bien sûr. J’ai moins le droit à l’erreur. Le choix est plus délicat. Quand on sélectionnait douze coureurs, on en a huit qu’on savait compétitifs. si j’en ai huit, faut en éliminer deux. C’est plus difficile. L’équipe est en cours de constitution. J’attends la fin du Tour de l’Ain et voir comment je combine avec celle du Tour du Val d’Aoste, afin de faire l’équipe du Tour de l’Avenir.

Est-ce qu’il y aura des professionnels au Tour de l’Avenir ? (*)
J’attends de voir leur forme. Ce n’est pas une certitude. Je peux en avoir un, deux mais aussi aucun. Il n’y a rien de sûr à l’heure actuelle. Le pro doit montrer qu’il est autant compétitif que nos jeunes amateurs, et ce n’est pas évident.

« Le Tour de l’Avenir va être dur »

Que t’inspire le parcours du Tour de l’Avenir ?

Il va être dur. Hormis le prologue et la première étape ça sera plat, les autres jours, ça sera tourmenté, vallonné. Tous les jours il pourra se passer quelque chose.

Tout cela avec une seule équipe de France…
Sans deux équipes de France, ça va changer les données pour nous mais aussi pour les autres. Tout le monde profitait de la présence de deux équipes de France pour qu’il y ait déjà une certaine forme de contrôle. Et là nous c’est sûr qu’on ne contrôlera pas de la même manière. La course sera beaucoup plus décousue. Il y aura des pièges tous les jours.

(*) Sont en âge d’être aligné : Armindo Fonseca et Johan Le Bon (Bretagne-Schuller), Nacer Bouhanni, Arnaud Courteille et Thibaut Pinot (FDJ), Anthony Delaplace (Saur-Sojasun), Matthieu Boulo et Loïc Desriac (Roubaix-Lille Métropole), Romain Bacon et Dimitri Le Boulch (BigMat-Auber 93) ou encore Thomas Bonnin et Thomas Damuseau (Skil-Shimano)
 

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