Lorenzo Mark Finn : « Un jour magique »

À la sortie du Tour de l'Avenir, où il a manqué le podium pour trois petites secondes, Lorenzo Mark Finn avait confié à DirectVelo être peut-être dans la forme de sa vie. Quelques semaines plus tard, pour le Championnat du Monde, il est difficile de lui donner tort. Ce vendredi, l'Italien est devenu Champion du Monde Espoir, à Kigali. Et ce... un an après avoir remporté le titre chez les Juniors, à Zurich. "Ça fait déjà un an, et c'est comme l'année passée, je ne réalise pas trop. C'est à chaque fois spécial, c'est un jour magique. Je dois remercier mes coéquipiers et tous ceux qui travaillent pour ce résultat", exulte-t-il à l'arrivée.

Comme l'équipe de France, le coureur de Red Bull-BORA-Hansgrohe Rookies a été attentif au comportement de son rival, Jarno Widar. "On a regardé comment se comportaient les Belges en début de course. C'était quasiment impossible de partir. J'avais de bonnes jambes, mes coéquipiers ont souffert pour faire un travail dingue". Et alors que Hector Alvarez et Halvor Dolven avaient légèrement anticipé la bataille, c'est Lorenzo Mark Finn en personne qui a mis le feu aux poudres à trois tours de l'arrivée. "La deuxième partie de course a été difficile, les plans qu'on avait prévus ont été les bons et sont pour beaucoup dans ce titre".

« JE PENSAIS À PLEIN DE GENS DANS MA TÊTE »

Il restait néanmoins une sélection à faire parmi les quelques courageux qui ont pris la roue de l'Italien. Alors Lorenzo Mark Finn a encore porté l'estocade, à deux tours de l'arrivée, dans la montée pavée de Kimihurura. "La montée pavée est très dure, il y a le mélange d'altitude et de chaleur, j'entendais beaucoup de gens qui criaient mon nom", sourit-il. Puis il y avait un dernier obstacle pour être totalement libéré. Celui-ci s'appelle Jan Huber. "Si j'arrivais au sprint, j'avais des chances de perdre. Le Suisse était fort". Cette fois, c'est dans la montée du golf, dans le dernier tour, que Lorenzo Mark Finn a enfoncé le clou.

Plus personne ne pouvait se mettre en travers de la route du 6e du Tour d'Italie Espoirs. "Les 500 derniers mètres, je pensais à plein de gens dans ma tête, ceux qui m'ont accompagné à Kigali, les gens qui encourageaient sur le bord... Et finir en solitaire... C'est incroyable. J'entendais tout ce bruit, je vais m'en souvenir toute ma vie, c'est une super expérience". Avec une petite célébration en dédicace à ses coéquipiers du jour. "Je pouvais profiter, c'est un petit truc avec mon coéquipier Alessandro Borgo, celui qui gagne doit faire cette célébration avec l'arc et la flèche", rigole-t-il. Et ce vendredi, Lorenzo Mark Finn a mis dans le mille. Une fois de plus.