David Chopin s'est classé 3e du Souvenir Graczyck dimanche dernier en Coupe de France DN3. Changement de décor en vue dimanche prochain pour le coureur d'Hennebont Cyclisme. En effet, il endossera le maillot de l'équipe de France au Circuit de l'Aulne Châteaulin (1.1). Il répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Comment as-tu appris ta sélection ?
David Chopin : C'est Nicolas Dubois qui m'a appris cette très bonne nouvelle. J'avais appris, avec Jean-Jacques Henry, qu'il y avait peut-être une place pour moi, mais je ne voulais pas trop y croire par peur d'être déçu. Tous les coureurs veulent aller en équipe de France et les sélectionneurs n'ont que l'embarras du choix. Il y a beaucoup de gars qui marchent mieux que moi et j'apprécie d'autant plus le choix de Nicolas Dubois et Bernard Bourreau. Même si le défi est de taille, je vais tout faire pour être à la hauteur de leur confiance.

Est-ce que tu prends cela comme une récompense ?
C'est un moment que j'attends depuis que je suis junior. Courir avec le maillot tricolore, et en plus Bretagne, je ne pouvais rêver mieux. C'est un peu Noël, je vais attendre mon cadeau toute la semaine. La dernière fois que j'ai couru à Châteaulin, c'était en septembre dernier. Olivier Le Gac avait gagné, j'avais abandonné. J'espère que le scénario sera évidemment différent. Une certitude, je vais m'appliquer à respecter au mieux les consignes de l'équipe. En parlant d'équipe justement, pour Hennebont Cyclisme, ses dirigeants, qui travaillent dans l'ombre toute l'année, c'est une reconnaissance de leur travail. Je pense en particulier au président Cédric Le Ny, Gaby Morantin, Georges Le Bourhis et tous les autres bénévoles qui mettent les coureurs dans les meilleures conditions possibles.

« J'espère désormais aller chercher une bonne note à Châteaulin »

T'attendais tu à recourir avec les pros ?
En 2008, avec le Crédit Agricole, je devais participer à deux ou trois courses en tant que stagiaire, j'en ai finalement fait une dizaine. Et toutes celles que j'ai pu disputer sous la direction de Jean-Jacques Henry, Serge Beucherie, Michel Laurent ou Eddy Seigneur resteront gravées à jamais. J'ai en outre énormément apprécié le contact avec Roger Legeay que j'ai appris à mieux connaître. Avec mes moyens de l'époque, j'ai tout donné et j'ai encore aujourd'hui la faiblesse de penser que je n'ai déçu personne. En octobre, le staff m'avait même mis remplaçant pour Paris-Tours, j'ai gardé le mail comme un trophée, comme le maillot vert dédicacé de Thor Hushovd. Au passage, ma convocation de la DTN pour Châteaulin est aussi en bonne place désormais. Toujours est-il qu'après le retrait du Crédit Agricole, je n'avais que 19 ans et malgré ça, je m'étais fait une raison. J'avais rêvé éveillé pendant deux mois, l'aventure s'arrêtait, je suis passé à autre chose, à un autre niveau, mais avec une passion intacte. Je suis aujourd'hui dans le même état d'esprit, pas doué mais passionné. Maintenant, je ne pensais pas me retrouver une nouvelle fois avec les pros. Mais je n'ai que 22 ans, et la vie me réserve sans doute d'autres surprises.

Tu fais encore 3 dimanche, comment arrives-tu à entretenir ta forme depuis le début de saison ?
Il est beaucoup plus facile d'entretenir la forme que de la chercher. Sébastien Hinault le répète souvent. En fait, je ne me pose pas beaucoup de questions à ce sujet. Quand je vois que je manque un peu de jus, je lève un peu le pied, car j'ai franchement tendance à rouler beaucoup plus que la moyenne. D'ailleurs, cela a été encore le cas depuis que j'ai appris ma sélection pour Châteaulin. Ce mercredi, j'ai passé la journée sur le vélo avec l'équipe Coréenne Geumsan Ginseng Asia-Chrono Intérim, entraînée par un Breton, Yann Dejan et dont l'un des sponsors, Julien Rault, est basé à Rennes. J'ai bien fait mes devoirs, j'espère désormais aller chercher une bonne note à Châteaulin.

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com