Paul Seixas, démonstration et libération

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Il l’avait annoncé au terme du contre-la-montre inaugural : Paul Seixas n’était pas venu sur le Tour du Pays de Vaud pour faire 2e. Ce samedi, il est parvenu à ses fins au sommet de Villars-sur-Ollon, après une dernière ascension durant laquelle il a véritablement écrasé la concurrence, en repoussant son dauphin à 1’23” (voir classement). “Ça fait du bien, c’est une libération. Entre le travail exceptionnel de l’équipe et mes très bonnes jambes du jour, j’ai pu conclure de la plus belle des manières. Je la voulais vraiment. Franchement, ça fait super plaisir de gagner avec une telle avance”.

En montagne, il avait dû se contenter de places de 2, l’an passé, lors de la Classique des Alpes et au Valromey. Alors, cette fois-ci, il n’était pas question de laisser échapper la victoire. “On avait une stratégie bien précise en tête. Je voulais durcir d’entrée, dès le pied, pour monter à ma main”. Ainsi, Jan Hernandez Reilhe a lancé la fusée Paul Seixas avant que ce dernier ramène très vite tous ses adversaires à la raison et aux rôles secondaires. “J’avais prévu de me mettre à mon train. C’est comme ça que je pouvais le mieux m’exprimer, me mettre à bloc et creuser le plus d’écarts. Je me suis senti bien. Au bout de cinq minutes, je me suis vite retrouvé tout seul. J’ai pris mon rythme et je me suis arraché jusqu’au bout. J’ai beaucoup pensé au travail de mes coéquipiers”.

Nouveau maillot jaune de l’épreuve, en lieu et place de son coéquipier et compatriote Camille Charret, Paul Seixas est désormais en position très favorable pour remporter cette manche de la Coupe des Nations. Charge à lui et aux Bleus d’assurer le coup ce dimanche lors de la dernière étape. “Il ne faudra pas se reposer sur nos lauriers et rester bien concentrés. Mais vu l’équipe que l’on a, je pense que ça va le faire”. En attendant, le Champion de France contre-la-montre a prouvé qu’il était le meilleur grimpeur de ce peloton international. “La montagne, c’est mon domaine de prédilection. Si tu es très fort en montagne, tu es devant. Ça se joue à la pédale. Alors que sur d’autres courses, il y a une plus grande part tactique. Je suis souvent très marqué et je ne peux pas bouger. J’en profite pour faire gagner les autres. Mais là, je n’avais pas cette problématique et j’ai pu mettre la balle au fond”.

 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Paul SEIXAS