Paris-Roubaix U19 : La Slovénie a du talent et de l’avenir

Crédit photo Christophe Dague / DirectVelo

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Pays d’à peine plus de deux millions d’habitants, la Slovénie peut se targuer de compter depuis plusieurs années maintenant deux des meilleurs coureurs au Monde en la personne de Tadej Pogacar et Primoz Roglic. Deux immenses talents et palmarès qui ont semble-t-il créé des vocations et l’avenir s’annonce encore radieux pour quelques années en Slovénie. Après le sacre d’Anze Ravbar et la médaille de bronze de Zak Erzen, l’an passé, lors du Championnat d’Europe Juniors sur route, ce sont deux autres Juniors slovènes qui ont réalisé un mémorable et grand doublé pour cette petite nation, ce dimanche, lors de Paris-Roubaix U19. Champion national sur route et contre-la-montre l’an passé, Jakov Omrzel a coupé la ligne en vainqueur sur le vélodrome roubaisien devant son compatriote Ezarem Valjavec, le fils de Tadej (voir classement).

“C’est incroyable ! Je ne suis pas sûr de réaliser pour le moment, j’ai du mal à y croire. J’ai passé toute la course devant. Je me sentais fort. C’est rentré sur la fin alors je me suis demandé ce que je pouvais encore faire… Mais j’ai lancé le sprint malgré tout, avec l’énergie qu’il me restait, et ça l’a fait”, se réjouit le lauréat auprès de DirectVelo. Parti en éclaireur en début de course, Jakob Omrzel imaginait servir de point d’appui à Erazem Valjavec, mais il n’a été repris qu’en toute fin de course. Le dernier cité lui, a parfaitement profité de la présence de son compatriote à l’avant. “C’était très nerveux, rapide et dangereux dès le départ. Dans le premier secteur, je n’étais que vers la 30e position mais je suis resté serein, je n’ai pas paniqué. Je sentais que j’avais de bonnes jambes, l’équipe était solide et en plus, on avait un gars devant. Étant donné les circonstances de course, je n’avais pas à bouger, je pouvais me contenter de suivre”.

Peu avant l’entrée sur le vélodrome de Roubaix, les deux compères se sont retrouvés ensemble, seulement flanqués du Belge Axel Van den Broek et des Danois Albert Philipsen et Theodor Clemmensen. Un surnombre précieux. “J’ai dit à Erazem que si ça arrivait au sprint, c’était pour lui. Il est plus rapide que moi mais tout le monde était mort alors ça s’est joué à la fraîcheur”, assure Jakob Omrzel après coup. “J’étais le plus rapide sur le papier mais un sprint sur un vélodrome, c’est particulier”, confirme son dauphin. Jakob Omrzel se demandait encore, après le podium protocolaire, comment il s’était montré le plus rapide de ce quintette. “Normalement, je ne suis pas vraiment un sprinteur mais aujourd’hui apparemment je l’étais (rire). J’ai vu qu’il y avait un petit trou alors j’ai continué à fond jusqu’au bout et j’ai pu tenir”, se réjouit celui qui a en apparence plus un physique de grimpeur que de solide gaillard prêt à dévorer les pavés. Forcément un brin déçu après la ligne, Erazem Valjavec promet tout de même être avant tout heureux pour son coéquipier et compatriote. “J’étais en tête peu avant la ligne, il m’a passé mais je suis heureux pour lui”. Voilà en tout cas, comme l'an passé, un nouveau doublé sur Paris-Roubaix Juniors, et un résultat qui promet pour l’avenir du cyclisme slovène. 

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Portrait de Jakob OMRZEL
Portrait de Erazem VALJAVEC