Sans sa leader, la FDJ-Suez s’est adaptée

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Fortement représentée dans le final de Paris-Roubaix, la FDJ-Suez a fait une belle impression collective. Mais en réalité, la formation de Stephen Delcourt a dû revoir ses plans dans le final, la faute à pas de chance puisque la leader du jour au sein de la WorldTeam, Grace Brown, a été écartée sur chute. Une fois l’Australienne hors-jeu, les cinq autres représentantes de l’équipe ont opté pour une dernière heure de course offensive. “Ce n’était pas du tout le plan mais c’est la magie de cette course, il faut savoir s’adapter”, concède Marie Le Net. Jade Wiel s’en est allée en solitaire, pendant quelques kilomètres, avant qu’Amber Kraak ne sente le bon coup s’en aller. J’ai vécu un grand moment en passant des secteurs toute seule en tête. Ça a aussi pu aider Amber dans le final”, déclare la Provençale.

Une fois la Néerlandaise prête à jouer la victoire face à Elisa Longo Borghini, Lotte Kopecky ou Marianne Vos, les autres FDJ-Suez ont fait de la patinette dans le premier groupe de contre. On n’a pas cherché à faire la jonction parce qu'on avait Amber devant mais à un moment, on était tellement proches qu'on y a quand même cru”, explique Marie Le Net. Avec trois filles dans un groupe de dix - Marie Le Net, Gladys Verhulst-Wild et Jade Wiel -, les FDJ-Suez n’auraient-elles pas eu intérêt à miser sur un regroupement pour se retrouver à quatre dans un groupe d’une petite vingtaine de coureuses ? À l’inverse, Amber Kraak a joué son va-tout en emmenant de gros relais puis en tentant d’attaquer les grandes favorites à l’avant. “Initialement, je devais lancer des coups pour Grace. Ensuite, j’ai tenté ma chance mais face à ces filles-là, c’était dur. Je n’ai pas pu les sortir de la roue, la marche était un peu trop haute pour moi”. La Néerlandaise termine finalement à la 5e place sans avoir véritablement pu peser dans le sprint final (voir classement). “Pour un premier Paris-Roubaix, je suis quand même contente même si quand tu arrives pour la gagne dans un groupe de six, tu peux espérer finir sur le podium”, synthétisait-elle pour DirectVelo dans la zone des bus d’équipes.

Les filles qui ont terminé en contre ont sensiblement le même sentiment : il y avait mieux à faire, mais elles ne sont pas mécontentes. J’ai fait l’effort pour être bien placée à partir du premier secteur pavé. Je me suis retrouvée dans la première bordure. J’ai fait une belle journée, je peux être fière de moi, assure Gladys Verhulst-Wild. Un Top 10 sur Paris-Roubaix, ça aurait été stylé. Mais tant pis, je suis quand même contente de moi”, insiste la Normande installée à Nice. Même son de cloche, enfin, pour Marie Le Net. “Sur le sprint à la fin, j'ai fait une petite erreur sur la piste, je me suis faite enfermer alors que j'étais parfaitement placée dans la ligne droite opposée. Je me suis fait avoir comme une Cadette, j’ai merdé. Mais bon j'ai quand même pu faire mon sprint pour rentrer dans le Top 10”. Privées de Marta Cavalli et Cecilie Uttrup Ludwig absentes, également obligées de faire sans Grace Brown dans le final de ce Paris-Roubaix, les filles de la FDJ-Suez ont tout de même démontré une belle homogénéité. 

 

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Portrait de Amber KRAAK
Portrait de Marie LE NET
Portrait de Gladys VERHULST WILD
Portrait de Jade WIEL