Pourtant, Julien Marin a fait l'intérieur

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Julien Marin y a cru, il a même levé le bras après la ligne d'arrivée mais c'est bien Alexandre Jamet qui a inscrit son nom au palmarès du Poinçonnet-Limoges Métropole. Le coureur d'Hexagone-Corbas Lyon Métropole a eu le temps de s'imaginer enfin vainqueur d'une Élite Nationale, alors il y a chez lui "beaucoup de déception. Encore 2e, encore plus proche de la victoire... J'ai tergiversé à 50 mètres de la ligne quand j'ai voulu doubler Victor Guernalec, c'est là que je perds les 10 cm qui me manquent", estime-t-il auprès de DirectVelo.

C'est dans un sprint en petit comité entre les costauds de ce samedi que s'est jouée la victoire (voir classement)."J'ai vu Alexandre lever les bras. La ligne d'arrivée était penchée vers l'intérieur. Mon DS m'avait dit qu'il fallait être à l'intérieur pour la gagne. Je me suis dit qu'en jetant le vélo j'allais le sauter, explique-t-il. Je me méfiais de Clément (Izquierdo) qui me bat tout le temps à l'entraînement. Quand Victor a attaqué avant le virage, j'étais juste derrière, je pensais que ça allait être bon...". Mais le boyau d'Alexandre Jamet est bien le premier à avoir franchi la ligne.

« QUAND ÇA VA S'OUVRIR... »

Le 2e du Grand Prix Pierre Pinel salue son vainqueur du jour. "Il a fait la course parfaite, il a anticipé la bosse, on est revenu ensuite". En effet, Julien Marin avait pour consigne de ne pas bouger avant la côte du Bois des Echelles, à 50 km de l'arrivée. "Au sommet, j'ai vu Thomas Morichon avec des fourmis dans les jambes, j'ai décidé d'y aller. Ça fait un mois que je me dis « j'attaque, j'attaque pas ? », alors tant pis. On sort avec deux coureurs de Bourg-en-Bresse (Victor Guernalec et Joris Chaussinand, NDLR) et Clément Izquierdo avec qui je m'entraine. Je les remercie car ils ont tous très bien collaboré. C'est du beau vélo, on a attaqué de loin, on s'est fait plaisir".

Mais le 3e du Grand Prix de Puyloubier aimerait aussi connaître le plaisir de gagner, surtout pour récompenser son engagement dans le vélo. "Je fais de grosses journées. Je travaille 42h par semaine en stage d'ingénieur travaux, je m'entraîne le soir à la lampe, je me couche à 21 h et je me lève à 5h30, et aujourd'hui c'était l'anniversaire de mon père...". De quoi aviver les regrets mais aussi de lui donner encore plus envie. "Quand ça va s'ouvrir, il ne faudra pas se louper".

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