Gabriel Seguin, la touche québecoise en Bretagne

Crédit photo DirectVelo

Crédit photo DirectVelo

Du Canada à la Bretagne, il n’y a qu’un océan. Et d’une première expérience en Fédérale Juniors à une victoire, il n’y a qu’une course pour Gabriel Seguin. C'est arrivé ce dimanche, à l’occasion du Trophée Louison-Bobet (voir classement), pour le coureur du CC Plancoët qui n'avait jamais couru ce type d'épreuve. Qui dit nouvelle expérience et nouveau peloton dit aussi petit temps pour se mettre dedans. "J'ai eu du mal à naviguer dans le peloton comme je voulais. Tout le long de la course je voulais être devant mais c'est beaucoup plus dur qu'au Québec, avec les petites routes et on est plus nombreux. Même dans les bosses, j'avais beaucoup de difficultés, j'avais du mal à remonter. Sur le circuit ça roulait vite mais on pouvait bien dépasser, alors ça a fini par partir".

À deux tours de l’arrivée, cinq éléments ont enfin réussi à prendre une vraie avance, après de nombreuses attaques sur le circuit final. Gabriel Seguin était bien présent. Jusqu’aux derniers mètres, il a fallu résister à un groupe de contre lancé à leur poursuite, tout en étant suffisamment malin pour prendre le meilleur au sprint. "Aux 500 mètres ça s'est arrêté de rouler, je me suis placé 3e, quelqu'un (Axel Bouquet, NDLR) est parti et a pris une avance. J'ai vu la ligne, j'ai tout donné pour le rattraper et je l'ai passé". Maillot du Champion du Québec sur les épaules, il a fait ses débuts en France en arrivant par la grande porte. Une semaine après avoir gagné à Saint-Hilaire-du-Harcouët en Open 2, il s'impose devant Axel Bouquet qui a déjà des belles références dans le peloton Juniors.

UN GOÛT POUR LA PISTE

Gabriel Seguin est arrivé en France depuis maintenant trois semaines, et réside à Saint-Potan, à proximité de son club. "J'ai deux amis du Québec qui étaient là l'année passée, ils m'ont donné envie de venir. C'est différent du Québec. Ils m'ont poussé à venir ici et je prends de l'expérience, et en même temps des petites gagnes", sourit celui qui est justement Champion du Québec, dans des formats de course bien différents. "Au Québec on est environ 50 dans les courses, je faisais partie du Top 5". Pour atteindre ce niveau en France, il a encore une marge de progression. "Je suis plus puncheur et à l'aise en chrono. Dans les grosses bosses j'ai un peu de mal, je peux encore m'affuter un peu".

Gabriel Seguin ne monte pas que sur le vélo de route. Il est également actif sur piste et aimerait d’ailleurs passer un cap à l’international dans sa discipline de prédilection, à savoir l’endurance. "Je pratique l’Omnium, la course aux points, l’élimination... Si je performe je pourrai être dans l'équipe nationale pour les Mondiaux, c'est d’ailleurs l'objectif". Il faudra aussi supporter les voyages qui l’attendent dans les prochaines semaines. "Je vais faire la Ronde du Printemps puis je retourne au Québec pour le Championnat national sur piste. Après je reviens pour quelques courses et je vais aux Pays-Bas avec l'équipe nationale pour des courses internationales Juniors". Pour confirmer ses premières belles promesses.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Gabriel SEGUIN