Nicolas Debeaumarché : « Encore un autre cran »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Après avoir débuté sa saison au Moyen-Orient, Nicolas Debeaumarché a retrouvé l’Europe fin février à l’occasion du week-end d’ouverture en Belgique. Puis, la semaine passée, le néo-sociétaire de l'équipe Cofidis était aligné sur Paris-Nice, la première course par étapes WorldTour de sa carrière. DirectVelo a pris la température durant le très pluvieux dernier week-end de la « Course au Soleil ».

DirectVelo : Ces moments-là, en WorldTour, tu en rêvais et tu les attendais depuis des années ! 
Nicolas Debeaumarché : Je suis content d’être ici. Ce n’était pas prévu, ça s’est fait un peu à la dernière minute. Initialement, je devais participer à Tirreno-Adriatico. J’attendais d’être sur ce genre d’épreuve, il y a un gros niveau. Mes coéquipiers m’ont beaucoup parlé et m’ont dit que notamment les deux premières étapes étaient hyper tendues. C’est encore un autre cran mais il faut que je passe par ces courses-là pour progresser davantage.

« PAS ENCORE CAPABLE D’ALLER FROTTER DANS LE FINAL »

Quel est ton rôle chez Cofidis ?
J’essaie de faire au mieux pour le collectif. Je devais rester avec Bryan (Coquard) et le protéger toute la journée sur la première moitié de Paris-Nice. L'idée était de faire en sorte qu’il dépense le moins d’énergie possible pendant l’étape. Mais tout le monde se rend bien compte qu’il est assez vite esseulé dans le final. Je ne suis pas encore capable d’aller frotter avec les meilleurs dans le final. C’est ce qui pêche un peu dans le groupe.

Pourquoi ne te sens-tu pas encore en mesure de frotter dans le final ?
L’expérience joue. C’est mon premier Paris-Nice, je suis impressionné et surpris de pas mal de choses. Il y a un gros niveau, ça frotte beaucoup... J’ai déjà vu des courses qui frottaient, mais ici, les deux premières arrivées étaient vraiment tendues ! Pourtant, j’ai le sentiment de bien débrancher le cerveau mais pas encore suffisamment. Ça va avec le physique, quand on est de moins en moins fort dans le final… Pour frotter, il faut avoir plein de lucidité. Pour l’instant, il m’en manque encore un peu. 

« PAS PRÉVU QUE JE RETOURNE SUR DE PETITES COURSES »

L'enchaînement des journées de course, à ce niveau, est-il un problème pour l'instant ?
Je sens que j’ai pas mal roulé ces derniers jours, c'est sûr, mais ça fait partie du truc. Je pense que je suis plutôt un dur au mal, j’encaisse bien ce genre de chose. On verra dimanche, je pense que je vais quand même finir bien râpé (entretien réalisé vendredi lors de la 6e étape, NDLR). 

Quel sera ton programme après Paris-Nice ?
Pour l’instant, ce n’est pas du tout prévu que je retourne sur de "petites" courses. Je devrais enchaîner avec Milan-San Remo, À Travers les Flandres et le Tour des Flandres même si ça peut beaucoup changer d’ici-là. C’est bien pour moi et ma progression. En retour, j’essaie de faire du mieux possible pour l’équipe.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Nicolas DEBEAUMARCHÉ