Sam Bennett n'est pas inquiet pour la suite

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Sam Bennett n'était pas de bonne humeur hier après-midi. Sur le parking des équipes, au cœur de Sisteron, l'Irlandais n'a pas souhaité s'exprimer, à chaud, après sa 4e place sur la cinquième étape de Paris-Nice. “Ce n'est qu'une 4e place, je n'ai rien à dire", a-t-il refait savoir après la douche. La nuit porte conseil et ce midi, le sprinteur de Decathlon AG2R La Mondiale était plus enclin à revenir sur ce sprint massif frustrant. "Je me sentais mieux les jours précédents. J'ai déjà beaucoup puisé dans les réserves sur la première partie de l'épreuve et j'ai vite senti, hier, que je n'étais pas dans une bonne journée. Je me suis dit que j'allais avoir du mal à jouer devant", admet auprès de DirectVelo l'athlète de 33 ans, en marge du départ de la sixième journée de course, toujours à Sisteron. "Le sprint s'est plutôt bien passé malgré tout. Le placement était bon. Si j'avais eu de meilleures jambes, j'aurais pu faire quelque chose de beau, sans doute, mais ce n'était vraiment pas mon jour", insiste l'ancien quintuple vainqueur d'étapes sur Paris-Nice. 

La bosse, à dix kilomètres de l'arrivée, a-t-elle joué un rôle ? "En temps normal, ça n'aurait pas forcément joué car ce n'était pas une montée insurmontable. Mais quand tu as une mauvaise journée...". Plus généralement, Sam Bennett promet ne pas être inquiet. "La condition est plutôt bonne", assure celui qui était passé près d'un premier succès avec la WorldTeam savoyarde en Provence (lire ici). "Il me manque juste le petit truc en plus. C'est difficile à expliquer, c'est un truc de sprinteur qui fait que tu arrives à en remettre encore dans les tout derniers mètres et à atteindre une pointe de vitesse qui te permet d'aller jouer la gagne. Je dois retrouver ce petit truc-là".

Déjà lauréat de 60 courses chez les pros, il est persuadé de pouvoir encore enrichir son palmarès. "J'ai été un gagneur par le passé, je peux l'être encore. C'est tout près, ça va arriver". Est-ce également mental ? "Pas vraiment, je ne crois pas. Bien sûr, ça pourrait être lié mais dans mon cas, je n'ai pas de blocage", promet l'ancien maillot vert du Tour de France. Peut-il rester ambitieux ce vendredi ? "Franchement, ce sera dur, entre le profil de l'étape et la météo... Si j'ai les mêmes jambes qu'hier, ce sera clairement injouable", rigole-t-il pour conclure. 

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