Pierre-Henry Basset : « On attendait mieux »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Le CIC U Nantes Atlantique n’a pas vécu le week-end espéré sur les routes du Pas-de-Calais, en Classe 2. Samedi lors du Tour des 100 Communes, puis dimanche au Grand Prix de Lillers, les jaune-et-bleu ne sont jamais parvenus à jouer les premiers rôles, malgré beaucoup de bonne volonté. “On attendait mieux de ces deux courses. Samedi, Matisse Julien et moi étions bien placés juste avant une chute qui nous a gênés et nous a empêchés de prendre le coup de seize coureurs qui est sorti. Il a donc fallu que l’on assume la poursuite à l’arrière, raconte Pierre-Henry Basset. “Enzo (Boulet) et Jon (Rye-Johnsen) sont venus nous filer un coup de main, puis Maël (Guégan) aussi. Mais on n’arrivait pas à diminuer l’écart”.

À force de persévérance, le néo-pro est tout de même parvenu à revenir sur l’avant avec une dizaine de coureurs à la faveur d’une bosse. “J’ai été le dernier à basculer dans le bon groupe”. Mais lorsqu’Emmanuel Morin (Van Rysel-Roubaix) a placé l’accélération décisive, Pierre-Henry Basset a tergiversé. “J’ai hésité et finalement, je n’y suis pas allé. J’avais déjà lâché pas mal de cartouches auparavant, je venais de faire de gros efforts et c’est sans doute ce qui m’a coûté ma place à l’avant”. Il considère ainsi que lui et l’ensemble de sa formation ont payé “une course à contre-temps”.

ET MAINTENANT, PLACE AUX PAVÉS

Scénario différent le lendemain. Comme beaucoup, les Nantais imaginaient une arrivée au sprint massif. Enzo Boulet et Jon Rye-Johnsen étaient ainsi une nouvelle fois protégés. Les autres avaient "pour consigne d’aller dans les coups”. Mais là encore, pas de représentants de la Conti du Grand Ouest dans la bonne. “Il a fallu rouler avec les FDJ et d’autres équipes mais la chasse était bizarre, ça ne roulait pas vraiment de façon régulière, c’était chacun son tour”. Lors de ce week-end en Classe 2, l’athlète de 19 ans - finalement 13e samedi (voir classement) - a tout de même senti qu’il avait de bonnes jambes. Et contrairement à beaucoup d’autres, il avait anticipé le mauvais temps. “Moi, ça ne m’a pas dérangé car j’étais bien couvert. J’aime plutôt ça, même, à vrai dire”, plaisante pour DirectVelo celui qui était étonné de voir certains adversaires en tenue légère au départ de Béthune.

Avant le double rendez-vous nordiste, il avait enchaîné le Grand Prix de Marseille-La Marseillaise, l’Etoile de Bessèges, la Classic Var et le Tour des Alpes-Maritimes. “C’était de l’expérience et de l’apprentissage. Je prends de la force au fil des courses. Forcément, je me suis fait taper dessus, les courses étaient dures et je n’ai pas l’habitude de ce genre de profils. Mais j’ai déjà bien vu ce qu’il me reste à bosser”. Il songe notamment au fait de “prendre de la force sur les efforts longs et en montagne”. Après les courses au dénivelé important, c’est désormais aux pavés qu’il va se frotter, à Denain. “Encore une découverte !” pour l’ancien coureur du VCP Loudéac, avant des circuits qui lui parleront davantage sur la Route Adélie de Vitré, Paris-Camembert ou au Tour de Bretagne. “Mais c’est bien de découvrir de tout, c’était convenu comme ça avec l’équipe depuis le début”

 

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