Aurélien Paret-Peintre n’a pas de temps à perdre

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Une fois encore, Aurélien Paret-Peintre a attaqué la saison pied au plancher. L’ancien lauréat du Grand Prix La Marseillaise a terminé 6e de l’Etoile de Bessèges (2.1), au début du mois. Un résultat convenable, même si, à vrai dire, il en espérait mieux. “J’arrive toujours à être en forme très vite et je visais haut dès mes courses de rentrée. J’ai voulu reprendre plus tôt que l’an passé. Je préfère cumuler les jours de course plutôt que d’attendre et de passer plus de temps en stage de préparation”, explique celui qui avait lancé sa saison 2023 lors du Tour 06-83. “J’aurais aimé un parcours plus sélectif à Bessèges, avec le Mont Bouquet par exemple, mais il en faut pour tout le monde et il est normal de changer les parcours d’une année à l’autre. Il faut que ça tourne. J’étais plutôt content de mes sensations, notamment lors du contre-la-montre. Mais j’aurais sans doute pu espérer un meilleur résultat avec un parcours plus favorable, insiste le grimpeur de Decathlon AG2R La Mondiale. Je me sentais très bien d’emblée et j’aurais voulu plus en profiter. Mais ce n’est pas fini, il reste des opportunités”.

LE FARON, UNE MONTÉE TEST

Car ce week-end, l’athlète de 27 ans va retrouver des routes qui lui rappellent de bons souvenirs, puisqu’il s’était imposé à Vence, lors de la dernière étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var, il y a tout juste un an. Cette fois-ci, la formule a changé et il va d’abord se frotter aux pentes du Mont Faron lors de la nouvelle Classic Var, ce vendredi. “Ça m'a l’air d’être une belle montée, même si je ne connais pas du tout. On était trop loin pour y aller en repérage ce matin mais je pense que ça me correspond bien. Ce n’est ni trop court, ni trop long. Je suis excité à l’idée de le monter en compétition, il y aura une belle bataille dans le Faron, c’est sûr. Le plateau est conséquent, avec pas mal de mecs qui descendent de stages en altitude. Je vais voir où je me situe”.

Difficile pour le Haut-Savoyard d’imaginer autre chose qu’une course de côte. “Il n’y a pas trop de difficultés avant, de toute façon. Ce sera quinze-seize minutes d’effort et tout va se jouer là-dessus. Ce sera forcément à la jambe”. Que pense-t-il de l’armada de la Groupama-FDJ (voir la liste des partants) ? “C’est taillé pour leurs grimpeurs purs, Lenny (Martinez) et David (Gaudu), des poids légers. Ils ont eux-mêmes intérêt à partir dans l’idée d’une course de côte”

LE GIRO… MAIS (TRÈS PROBABLEMENT) PAS LE TOUR

Samedi et dimanche, il sera ensuite très ambitieux lors du Tour des Alpes-Maritimes. “Ce sont des parcours qui correspondent à mes qualités, je suis toujours content de venir ici”. Et il ne veut pas perdre plus de temps pour tenter d’en claquer une. “La concurrence monte au fil des courses. Ici ce week-end, c’est déjà costaud mais ça reste un peu plus accessible. Le niveau s’élève en Ardèche, une course que j’aime beaucoup aussi, et puis plus encore, bien sûr, à Paris-Nice en WorldTour”. Pour ainsi dire, il n’a pas de temps à perdre pour parvenir à ses fins.

Ses deux objectifs sont clairs : tenter de gagner ce week-end ou en Ardèche, puis faire un bon classement général à Paris-Nice. Aurélien Paret-Peintre entrera ensuite en phase de préparation du Giro. L’an passé, il y avait gagné une étape et compte bien y briller une nouvelle fois cette année. En revanche, il ne devrait pas doubler avec le Tour cette fois-ci. “Il y a peu de chances que je le fasse”. D’ici-là, il y aura dans tous les cas de quoi faire, et ce dès ce week-end. 

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