Et si c’était enfin la bonne année pour Tom Paquet ? Après une saison infructueuse au CIC U Nantes Atlantique, et alors que sa saison 2023 chez Leopard TOGT a été pourrie par des problèmes physiques, le Luxembourgeois compte bien se relancer du côté du Team N’Side, sa quatrième écurie en quatre ans. DirectVelo fait le point avec l’athlète de 21 ans, en marge de la quatrième manche des Boucles du Haut-Var, dont il a pris la 7e place ce mardi.

DirectVelo : Tu viens de décrocher ton premier Top 10 de la saison !
Tom Paquet : Le final était assez technique, c’était une arrivée qui me convenait vraiment bien. Les gars ont fait un super boulot sur la fin d’étape. Ils se sont organisés pour essayer de boucher le trou. C’était globalement une bonne journée. J’ai quand même quelques habitudes à reprendre pour me placer dans le dernier kilomètre. J’étais un peu loin mais les jambes étaient bonnes. C’est bon pour le moral, et pour la suite… Un Top 10 pour mon deuxième jour de course, c’est encourageant.

“Bon pour le moral” car tu sors d’une année galère…
C’était compliqué, oui. Je n’ai pas beaucoup couru. On a longtemps pensé que j’avais un problème à l’artère iliaque. J’ai fait des examens jusqu’en décembre. En fait, je souffrais d’un syndrôme des loges au niveau de la cuisse (pression accrue au niveau de la zone entourant certains muscles, NDLR) à cause d’un problème à la hanche, qui était décalée. J’avais un déséquilibre musculaire. J’ai dû changer ma position sur le vélo, la longueur de mes manivelles etc. J’ai encore un déséquilibre musculaire de 25% entre la gauche et la droite mais au moins, je peux bien m’entraîner depuis deux mois. Ça fait du bien.

« DANS LA TÊTE, CE N'ÉTAIT PAS FACILE »

Tu changes d’équipe tous les ans !
J’étais à Nantes pour leur première année, même chose ici avec le Team N’Side. Entre-temps, j’ai fait la dernière année de Léopard… (rire). Je n’avais pas le choix. Au final, je change tous les ans, c’est vrai, mais je tombe à chaque fois sur de bonnes personnes. Ça fait du bien pour l’expérience. C’est à chaque fois l’occasion de grandir et de découvrir de nouvelles choses.

C’est les montagnes russes depuis des années pour toi. Après quoi cours-tu désormais ?
Je veux d’abord retrouver du plaisir sur le vélo. C’est la priorité. L’année dernière, je ne savais pas si j’allais retrouver une équipe, comme je ne pouvais pas expliquer ma blessure. C’était dur de postuler dans ces conditions-là. Pendant cinq-six mois, je ne m’entraînais presque plus. Dans la tête, ce n’était pas facile. J’ai fait une dépression. Mais j’ai eu le soutien de ma famille. Je suis encore Espoir, c’est ma dernière année dans la caté. Avec l’équipe nationale du Luxembourg, je peux encore faire les Mondiaux, le Tour de l’Avenir… Je sais que ça passe vite, il faudrait rapidement repasser le cap mais on verra. Je ne veux pas me mettre de pression mais pourquoi pas refaire le jump chez les professionnels.