Mads Pedersen fier de ses troupes

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Pouvait-il en être autrement ? Jeudi, lors du prologue du Tour de la Provence (2.1), Mads Pedersen a survolé la concurrence, tant et si bien que depuis le bord de la route, sur la Corniche marseillaise, l’impression visuelle ne laissait aucun doute quant à la performance à venir. 24h plus tard, c’est le long du Port de Martigues, au sprint, que le leader de la Lidl-Trek a survolé la concurrence (voir classement), comme il l’avait déjà fait il y a une semaine jour pour jour, dans les rues de Bessèges. “Demain, on essaiera encore ! On va essayer de garder le maillot le plus longtemps possible”, promet-il auprès de DirectVelo, loin d’être rassasié.

Avant de l’emporter en milieu d’après-midi, Mads Pedersen a pu compter sur la solidité de tous ses coéquipiers lors d’une étape courue quasi intégralement sous la pluie, une rareté depuis de longues semaines en terres provençales. “C’était une dure journée en effet ! On a vu que certains ont vraiment pioché… Ce genre de journée n’est simple pour personne. L’échappée était très forte, ils ont bien joué avec nous. Tim (Declercq) et Julien (Bernard) ont vraiment dû s’employer et lâcher quelques cartouches pour rentrer. Mais l’équipe a fait un boulot incroyable, je suis super fier d’eux”.

ROUBAIX, LE RÊVE ULTIME

Dans les tout derniers instants de la course, les solides gaillards de la Lidl-Trek ont été mis à l’ouvrage. Et c’est le tout récent double Champion d’Afrique du Sud - chrono et route -, Ryan Gibbons, chipé à l’intersaison à la formation UAE, qui a joué les poissons-pilotes. “Il a signé dans l’équipe pour ça. Il va donc falloir s’habituer à le voir me lancer les sprints désormais, et non plus Alex (Kirsch). Otto (Vergaerde) et Alex ont fait un super boulot dans le dernier kilomètre pour parfaitement étirer le peloton, me protéger du moindre piège et m’assurer de sprinter dans les meilleures conditions possibles. Le dernier virage a créé de petits écarts alors il a fallu faire un sprint long. Mais on a bien géré malgré tout”. En effet, tout semble aller pour le mieux pour la WorldTeam américaine et son leader danois. “On s’habitue, on prend nos automatismes. C’est un tout nouveau train et c’est un bon début”.

Extrêmement solide durant toute la saison 2023, Mads Pedersen se sent-il encore plus fort cette année ? Que peut-il encore améliorer ? “Je n’ai toujours pas gagné une Classique, hein… Ça veut dire qu’il y a forcément encore des choses que je peux mieux faire. Je compte bien changer ça cette année. Gagner une Classique est l’objectif principal”. Son plus grand rêve ? “Roubaix. Dans le meilleur des mondes, je pourrais arrêter ma saison tranquille le 7 avril”, rigole-t-il. “Mais un Monument, c’est un Monument”. San Remo, Tour des Flandres, Roubaix… Le Danois est d’ores-et-déjà l’un des plus sérieux candidats à la victoire sur chacune de ces épreuves du printemps à venir. 

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