Wout van Aert : « J’ai failli tout foutre en l’air »

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

Wout van Aert termine sur une très bonne note. Pour cet hiver pas comme les autres, puisqu’il a pour rappel fait le choix de squeezer le prochain Championnat du Monde, le Belge l’a emporté ce dimanche sur la manche de Coupe du Monde de Benidorm (voir classement), alors qu’il n’avait pas encore battu une seule fois Mathieu van der Poel cet hiver. Le Néerlandais restait d’ailleurs sur dix succès consécutifs mais a été victime d’une chute qui lui a fait perdre toute chance de jouer la gagne dans le final. Ce qui n’enlève rien à la grosse performance du coureur de la Visma-Lease a Bike, lequel était au micro de DirectVelo après l’arrivée de l’épreuve espagnole.

DirectVelo : Tu mets fin à ta saison de cyclo-cross en beauté !
Wout van Aert : C’est toujours plaisant de gagner évidemment, surtout de sentir que les jambes tournent bien. C’est important pour la suite. C’était une très belle journée pour moi. Ces petites côtes et notamment cette portion asphaltée en faux-plat montant ont fait la différence. Mathieu (Van der Poel) m’a poussé plus d’une fois à la limite mais j’étais bien malgré tout et j’ai pu lutter, bien plus qu’il y a quelques semaines.

Il était invaincu jusque-là cette saison et tu le bats pour ta dernière…
Je me sentais fort. Mathieu était très fort lui mais il a eu de la malchance. J’en ai également eu d’ailleurs. C’est dommage que l’on n’ait pas vraiment pu s’affronter à la loyale jusqu’au bout. Mais même une fois qu’il a chuté, il fallait encore que j’arrive à battre tous les autres. Ce n’était pas facile mais je suis content d’y être parvenu.

« UNE BELLE CONSOLATION »

Tu as évité la catastrophe lors de ce dernier passage des planches avec cette curieuse chute !
J’étais bien parti pour m’imposer et je me suis dit qu’il fallait que j’offre encore un peu de suspense à la course (rire). J’ai failli tout foutre en l’air dans la dernière minute de course, par ma propre faute. J’ai eu beaucoup de chance. Je dois une part importante de ma victoire à ma capacité à garder la tête froide malgré tout. J’ai un peu mal au poignet mais je crois que c’était écrit, ça devait se passer comme ça car ma mère s’est elle-même cassé le poignet hier (samedi). Mais quand j’ai vu que j’avais le N°13, je me suis dit que ça allait être ma journée et ça l’a été.

Ce n’était pas un hiver tout à fait comme les autres pour toi…
Avant décembre, mon hiver s'est en fait très bien passé. J'ai pu rester à l'ombre longtemps et me construire sans aucune pression. Puis, ensuite quand j'arrive en compétition, c'est logique que j'attire l'attention. Et quand je ne gagne pas, on me questionne, ce qui n'est pas toujours facile pour moi. Il me faut toujours cinq minutes pour relativiser que je sois battu par Mathieu. Puis, je refais le point et je me dis « Regarde d'où tu viens. Tu es parti en vacances quand Mathieu a repris l'entrainement ». Et dans ces conditions, contre un des meilleurs du monde, on ne peut pas être au même niveau. J'avais quand même un sentiment bizarre après le cross de Coxyde. J’envisageais presque mettre un terme à ma saison de cross début janvier alors que je ne l'ai jamais fait. Gagner ici est donc une belle consolation. Je suis finalement content d'avoir fait ce choix de courir jusqu’à Benidorm.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Wout VAN AERT