Pierre Gautherat : « La course était déjà perdue… »

Crédit photo Patrice FOUQUES

Crédit photo Patrice FOUQUES

C’était presque la journée idéale pour la formation Decathlon-AG2R La Mondiale… Jusque dans les 500 derniers mètres. Ce samedi, pour la reprise des compétitions sur le continent européen - et quelques heures après le bon Top 10 de Valentin Paret-Peintre lors de l’étape reine du Tour Down Under, en Australie -, Alex Baudin, Valentin Retailleau et Damien Touzé ont tous les trois pris place dans la longue échappée de 17 éléments qui a animé le Grand Prix de Valence (1.1). “C’était bien, on n’avait pas à rouler derrière. De mon côté, j’ai donc essayé de m’économiser le plus possible pour le sprint”, explique Pierre Gautherat pour DirectVelo.

Le gros travail des Jayco-Alula de Dylan Groenewegen a finalement condamné cet imposant groupe d’attaquants et c’est donc le sprinteur de la WorldTeam savoyarde qui devait finir le travail pour les bleu ciel. “J’avais bien fait le boulot en passant les bosses. Puis le final a été chaotique, avec beaucoup de ronds-points. J’ai essayé de prendre la roue du vainqueur mais malheureusement, j’ai déclipsé à 500 mètres de la ligne. Du coup, j’ai dû lancer mon sprint dès ce moment-là mais c’était vraiment un gros effort. C’était déjà trop tard. Pour moi, la course était déjà perdue…”, regrette celui qui entamait ici sa deuxième saison professionnelle.

« ON VA TROUVER LES RÉGLAGES »

Forcément, l’ancien sociétaire du SCO Dijon nourrissait quelques regrets après avoir coupé la ligne d’arrivée. “J’avais trouvé la bonne roue même si ça frottait énormément. Je me sentais vraiment bien et finalement, je ne sais même pas si je fais dans les 20 …, lance celui qui termine en réalité aux portes du Top 10 (voir classement). Je me suis loupé mais le principal, c’est que j’ai vraiment les bonnes jambes”, finit-il tout de même par relativiser, conscient qu’il ne s’agissait là que d’une première opportunité, avant bien d’autres à venir cette saison.

Le Grand Prix Castellon, ce dimanche, sera déjà peut-être d'ailleurs déjà l’occasion de retenter le coup. Et de trouver des automatismes avec ses coéquipiers, même s'il y aura cette fois-ci une difficulté - 5.2 km à 4.3 % - dans le final, avec un sommet à 12 km de l'arrivée. “On devait faire un train pour le sprint mais ce sont des courses où il est compliqué de mettre un gros train en place. On a encore un peu de boulot mais on va trouver les réglages. C’était la première course de l’année, tout le monde est fou-fou, il faut faire gaffe. C’était très nerveux dans le final. On a échappé à la chute de justesse plusieurs fois. Mais ça va venir”, conclut avec positivisme Pierre Gautherat, lequel enchaînera ensuite avec le Grand Prix La Marseillaise puis le Tour de la Provence, sur la route des Classiques. 

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