À l’occasion du Grand Prix de Valence, Damien Touzé va débuter ce samedi sur la côte espagnole une saison importante pour la suite de sa carrière. “Je suis en fin de contrat, c’est un moment décisif. C’est toujours un stress… Avec les jeunes qui arrivent, les places sont chères. Il faut toujours se battre car rien n’est acquis. Je vais continuer de me donner à 100% pour ne pas avoir de regrets”, confie le coureur de Decathlon AG2R La Mondiale à DirectVelo.

« JE N’AI PAS CONFIRMÉ »

Sa vie de cycliste n’est pas un long fleuve tranquille depuis quelques années tant le Normand enchaîne les soucis physiques. “Il y a eu notamment les chutes, la première en Pologne en 2020 et celle à Burgos en 2022…”. Cette dernière gamelle l’a contraint à se faire opérer d’un genou l’année passée. “Il y a eu un enchaînement qui a fait que je n’ai pas pu faire de saisons complètes, du coup ça s’est vu dans mes résultats et sur ma régularité”.

Après de très bons débuts chez les professionnels, chez Auber 93 puis Cofidis, le doute s’est installé dans son esprit ces dernières saisons même s’il a toujours eu la confiance de la formation savoyarde. “Le staff est conscient des problèmes que j’ai eus mais quand ça s’enchaîne, c’est un peu compliqué. Je sais que j’ai eu un bon niveau par le passé mais je n’ai pas pu confirmer. Le vélo est aujourd’hui tellement dur que ça se voit direct quand on n’est pas à 100%. Mais j’ai quand même pu faire quelques résultats notamment sur des Championnats de France”, rappelle le coureur classé 3e à La Haye-Fouassière puis à Épinal, en 2019 et 2021.

LES CLASSIQUES ET LE GIRO EN 2024

Damien Touzé ne se laisse pas abattre. Il est arrivé en bonne forme du côté de la Nucia (Province d’Alicante) où son équipe fait cette semaine son dernier stage de pré-saison. Il n’a pas eu le moindre souci de l’hiver. “J’ai été sérieux et pour l’instant, tout va bien. J’ai toujours été motivé pour revenir à 100%. J’ai envie de faire un bon début de saison pour prouver que je suis encore au niveau”. Ça tombe bien, il aime des courses comme l’Étoile de Bessèges et le Tour de la Provence où il y a pour lui “la possibilité de [s]’exprimer”. Viendra ensuite la période des Classiques, l’un des gros morceaux de sa saison. “Cette année, on n’a pas de leader qui se dégage vraiment donc ça ouvrira un schéma de course différent. Il faudra saisir les opportunités”.

Le coureur de 27 ans devrait découvrir en mai prochain le Giro, avec la mission d’épauler Ben O’Connor. “Je devrai faire son bodyguard sur certaines étapes, c’est un rôle que j’aime beaucoup”. Damien Touzé se sait attendu pour cette huitième saison chez les professionnels mais il n’a pas vraiment besoin de motivation extérieure. “Je veux passer des caps, prouver à moi-même que je peux faire mieux. J’espère retrouver mon niveau et faire une belle année".