Thomas Denis s'est réconcilié avec la poursuite

Crédit photo DirectVelo

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Ils étaient en froid depuis quelques temps mais les voilà réconciliés autour d'une médaille de bronze. Thomas Denis a retrouvé le podium du Championnat de France de la poursuite individuelle ce samedi midi. "Je suis content de monter sur le podium parce que sinon, je serais rentré bredouille. C'était ma dernière épreuve", se félicite le médaillé auprès de DirectVelo. "Je ne comptais plus trop sur la poursuite individuelle, c'est une petite réconciliation avec". Les raisons de cette fâcherie alors qu'il fut vice-Champion d'Europe chez les Juniors ? "Je n'ai jamais trop su pourquoi. Je ne l'ai pas travaillée spécifiquement. Ma gestion est peut-être un peu meilleure, je suis aussi peut-être plus mature. Je me connais mieux".

Tous ces petits plus additionnés s'ajoutent aussi au travail physique et technique du coureur de l'équipe de France de poursuite. "On a travaillé la position au mois de novembre, je vois qu'elle est vraiment efficace. Il fallait vraiment faire quelque chose, ce n'était plus possible. On est dans le bon axe de travail, on est tous plus rapides". Le Breton arrive aussi en bonne forme à la sortie de sa préparation. "J'ai fait un bon hiver sur la route sans pépins. On est allé en altitude avec l'équipe de France et en stage avec le PCO en Espagne. C'est bien d'en ressentir les bienfaits", apprécie le néo-sociétaire du Paris Cycliste Olympique où il a trouvé un environnement à sa convenance. "Je me sens mieux dans la tête. Les deux dernières années avec Roubaix n'ont pas été faciles, ça me bouffait pas mal d'énergie. Je suis trop content d'être dans ma nouvelle équipe. Tout est plus facile pour tous les à-côtés, ça se voit sur le vélo".

UNE PETITE SACOCHE À QUATRE-CINQ TOURS DE L' ARRIVÉE

La petite finale de la poursuite était équilibrée entre Oscar Nilsson-Julien et donc Thomas Denis. En qualification, le coureur de l'AVC Aix-en-Provence avait été plus rapide de quatre petits centièmes. Pour ce duel, le coureur du PCO avait un plan. "On avait mis une petite stratégie en place avec Rémi (Anassé, NDLR), pour que je mette une petite sacoche à quatre-cinq tours de l'arrivée. Ça m'a permis de faire la différence. C'était quand même dans la gestion car les deux poursuites étaient quand même très rapprochées, il y avait 40 minutes. Il fallait au moins repartir sur la même chose que ce que j'avais fait en qualification et, si je le pouvais, accélérer sur la fin. Je commence à avoir quelques années de pratique de piste. La caisse commence à arriver, c'était l'année ou jamais".

Ces années passées sur le bois devraient aussi lui servir au Championnat d'Europe la semaine prochaine pour la poursuite par équipes. "Je commence à acquérir beaucoup d'expérience. Je le dirai après Apeldoorn si je me sens plus performant. Tous les feux sont au vert. C'est un de mes premiers hivers que je passe sans encombres, sans blessures. On en voit les bienfaits". Et Thomas Denis veut en profiter le plus longtemps possible.

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