Steven Henry : « Avant de penser aux Jeux, il faut finir la qualif' »

Crédit photo DirectVelo

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Steven Henry va pouvoir suivre ses coureurs deux semaines de suite, sans avoir besoin d'organiser un stage, grâce au Championnat d'Europe organisé dans la foulée du Championnat de France qui a lieu à Saint-Quentin-en-Yvelines jusqu'à la fin de la semaine. C'est la reprise des compétitions sur piste pour les endurants et, déjà, un des derniers rendez-vous avant les Jeux olympiques. L'entraîneur national revient pour DirectVelo sur ce qu'il attend de ce début de saison.

DirectVelo : Comment s'est passé le stage en altitude à Teide en novembre ?
Steven Henry : On a fait un super stage dans un site qu'on a découvert, le soleil, 25°C, un très bon stage en altitude avec tout le groupe. C'était vraiment bien pour entamer cette dernière saison avant les Jeux de Paris.

Est-ce que vous arrivez à individualiser le bénéfice de l'altitude ?
Les coureurs commencent à avoir de l'expérience sur l'altitude, ils réagissent globalement de la même façon, les périodes d'acclimatation sont de plus en plus rapides. C'est plus au niveau de la réaction à certains efforts que se marquent les différences, et en plus, ils n'étaient pas au même niveau de reprise de l'entraînement, ni au même niveau d'acclimatation car certains avaient fait une pré-acclimatation en tente hypoxique. C'est resté un stage relativement simple, avec du travail aérobie, du travail d'endurance avec un peu de spécifique. Ca reste des stages avec un lourd suivi de HRV, d'hydratation, de réaction aux charges d'entraînement mais c'est de plus en plus simple car les coureurs se connaissent mieux et nous connaissons mieux nos coureurs. Cette année, on aura notre stage classique post-Championnat de France entre la fin juin et la première quinzaine de juillet, avec le groupe olympique. Et de façon plus individuelle, en fonction de leur activité route, un stage en mai à la carte après la Coupe du Monde de Milton (12-14 avril).

« PAS DE COUPE DES NATIONS À ADELAÏDE »

La sélection est-elle fixée pour le Championnat d'Europe avant le Championnat de France ?
Oui, il y a juste la blessure de Marie Le Net (lire ici) qui nous fait changer les lignes chez les filles. Le Championnat de France nous permet d'avoir un bon bloc de travail, ça remet de la compétition sur le vélodrome des Jeux, c'est intéressant. Le Championnat d'Europe est la première échéance qui arrive assez vite dans la saison, les coureurs seront loin d'être à 100% avec des niveaux de forme différents d'un athlète à un autre. L'objectif est de continuer à marquer des points pour la qualification olympique puisqu'avant de penser aux Jeux, il faut finir la qualif'. C'est un premier bloc rappel piste, intéressant après le stage à Ténérife et le stage avec leur équipe pro et avant la reprise sur route au mois de février. 

Quel sera votre programme en Coupe des Nations ?
Nous n'irons pas à Adélaïde avec le groupe d'endurance (2-4 février). Nous aurons un collectif qui ira à Hong-Kong (15-17 mars), mixte avec des coureurs du groupe Elite et du groupe relève. Le groupe olympique n'ira qu'à Milton (12-14 avril).

« UN MOMENT, IL FAUDRA TRANCHER »

Vas-tu encore procéder à des essais au Championnat d'Europe ?
Chez les gars ou chez les filles, on est encore en réflexion sur la Madison. Les Europe permettent de nouveau d'étalonner certaines équipes et de voir certains coureurs sur l'Américaine ou sur l'Omnium chez les filles. Chez les hommes, on a choisi de prioriser l'Omnium avec Benjamin (Thomas). On se décidera au plus tard après Milton. Derrière il n'y aura plus de compétition. D'ici Milton, on fera des stages en simulation courses avec des partenaires d'entraînement, y compris des Juniors, comme on l'avait fait en 2021. On devrait avoir assez de matière pour trancher et à un moment, de toute façon, il faudra trancher.

Oscar Nilsson-Julien est devenu qualifiable pour les JO (lire ici)...
C'est une option de plus pour l'équipe de France et des cheveux en moins pour moi.

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