Célia Gery : « Je ne me suis pas inquiétée »

Crédit photo Alexis Dancerelle / DirectVelo

Crédit photo Alexis Dancerelle / DirectVelo

La fête continue pour le clan tricolore à Namur. Après la démonstration d’Aubin Sparfel et de l’ensemble du collectif français chez les Juniors Hommes, c’est Célia Gery qui l’a à son tour emporté, une heure plus tard, chez les Juniors Femmes. Grâce à Amandine Muller, les Bleues mettent même deux éléments sur le podium une nouvelle fois (voir classement), ce qui fait quatre podiums en deux courses U19. DirectVelo était présent sur le circuit belge pour recueillir la première réaction de la Championne d’Europe ardéchoise après l’arrivée.

DirectVelo : Comment as-tu vécu cette manche de Coupe du Monde ?
Célia Gery : Au début, je n’étais pas très bien. J’ai eu un peu de mal lors des deux premiers tours. Les autres filles sont parties très fort et elles ont fini par coincer. De mon côté, ça allait de mieux en mieux dans les parties physiques, alors que j’ai aussi profité des parties techniques pour revenir. Les descentes étaient assez pentues, avec des racines, en mode VTT. Je n’aime pas trop ça mais j’ai essayé de gérer au mieux. Il fallait faire attention à ne pas crever non plus. Je n’étais sûrement pas la meilleure dans ces portions-là, je n’ai jamais fait de VTT. Mais je suis revenue quand même dans le troisième tour et j’ai pu passer devant, même si je ne me sentais toujours pas au top. Je ne tirais pas trop gros, j’en ai remis sur les portages et ça l’a fait.

« IL FAUT APPRENDRE À GÉRER »

À quel moment as-tu compris que ça allait le faire ?
Au moment de la mi-course, je me suis dit que c’était jouable. De là à imaginer que j’allais gagner, je n’arrive jamais trop à me le dire (rire). Mais dans l’avant-dernier portage, je me suis dit que ça devait, normalement le faire. Il fallait quand même faire attention à ne pas partir à la faute jusqu’au bout.

La notion de gestion était importante pour toi ce dimanche…
Oui, c’est ça. Il faut apprendre à gérer. Ce n’est pas parce qu’on est pas devant au début que l’on est forcément moins bien ou que la gagne n’est pas jouable. Il ne faut pas se faire de soucis, ça peut se débloquer et les autres filles peuvent aussi craquer. Je ne me suis pas inquiétée quand j’ai vu que je n’étais pas top. Il s’était passé la même chose le week-end dernier sur les manches de Coupe de France.

« JE SAIS CE POUR QUOI JE M’ENTRAÎNE ET ÇA SE VOIT SUR LES COURSES »

Y’avait-il de la pression après le numéro de tes homologues masculins ?
J’étais dans ma bulle. On a su les résultats très vite. Je ne savais même pas que Paul (Seixas) avait fait 3e. J’ai entendu qu’ils étaient 1-2-3 au début mais c’est tout, j’étais concentrée sur ma préparation. Dans tous les cas, c’est super cool bien sûr. La pression, elle était avant. Lors de la première manche à Troyes, c’était compliqué avec le maillot de Championne d’Europe sur le dos. Il y avait de la pression. Mais à Dublin, j’étais déjà plus détendue. De toute façon, je sais ce pour quoi je m’entraîne et ça se voit sur la course. Je fais simplement mon maximum. Si je ne gagne pas, c’est qu’il y a plus forte que moi, c’est tout.

Et maintenant, place à Anvers ?
On va préparer ça via un stage de l’équipe de France à Saint-Quentin-en-Yvelines. Puis il y a donc Anvers, oui. C’est cool, ça nous met dans les meilleures conditions pour performer. Étant donné que j’habite en Ardèche, ça m’évite de faire encore beaucoup de route et d’aller-retour, c’est bien.

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