Dylan Vasnier s’est fait plaisir sur le circuit de Montélimar. Dimanche, dans son département, le Drômois a un temps été en tête du cyclo-cross régional avant d’être finalement devancé par le Vauclusien Ludovic Delpech (voir classement). “C’était un peu plus ouvert sans certains coureurs qui ont fait l’impasse ou couraient ailleurs. Il y avait un peu plus de place”. À 27 ans, il est là uniquement pour s’amuser. “Comme le dit souvent Nico (Reculeau), on fait du cross pour le plaisir. C’est surtout une passion”.

L’APPUI DU PÈRE

Le sociétaire de l’UC Montmeyran Valence est tombé malade après le cross de… Valence, où il avait pris la peine de remettre lui-même les trophées aux différents lauréats quelques instants seulement après avoir lui-même bouclé l’épreuve des Élites. “J’ai quand même tenu à me rendre à Albi pour le week-end de Coupe de France mais je suis passé au travers. Puis je n’ai pas pu courir le week-end dernier. C’était donc une sorte de reprise à Montélimar, les jambes ne sont pas trop mauvaises. Mais il y avait plus fort”.

Francilien de naissance puis résident de la région normande pendant son enfance, Dylan Vasnier vit dans la Drôme depuis son adolescence. Et c’est très souvent accompagné de son père qu’il se rend dans les sous-bois. “Il fait souvent le poste. Il est passionné et heureusement qu’il est là sinon, j’aurais sûrement arrêté depuis longtemps. La famille vient aussi quand ce n’est pas trop loin”. Employé dans un magasin de cycles à Loriol, il tâche de s’organiser au mieux entre sa passion et son boulot. Mais ne pourra pas se rendre à Flamanville en décembre. “Je suis bien investi alors ils sont souvent arrangeants. Mais durant la période de Noël, c’est plus compliqué. Flamanville, c’est de toute façon à 20h de bagnole aller-retour. Il y en aura d’autres. J’aurai les points suffisants pour le Championnat de France dans tous les cas”.

EN FAIRE PROFITER LES GAMINS DU CLUB

31e du Championnat de France en janvier dernier, il compte bien être une nouvelle fois au rendez-vous dans un peu plus d’un mois. L’occasion, aussi, d’emmener des jeunes du club drômois. “On essaie de faire déplacer les jeunes avec nous pour qu’ils puissent vivre de belles expériences. Moi-même, je fais ça depuis les Cadets”, relate celui qui est vice-trésorier du club, et qui gère quand il le peut les engagements des licenciés. “Je ne peux pas être là sur les entraînements des enfants. Mais les week-ends, quand on peut emmener les gamins, je trouve ça sympa. Je n’ai pas le niveau pour aller jouer des Top 10 mais si on peut transmettre, j’adore ça”.

Depuis quelques semaines, Dylan Vasnier se régale dans les bourbiers. “Depuis un mois, on a été gâtés, notamment à Valence où on a eu de la pluie pour la première fois en huit éditions. Ça prouve qu’on a un circuit exceptionnel à Valence. Les conditions humides sont plus avantageuses pour nous, même au niveau national. Ça permet de compenser un peu face à la grosse force physique des routiers. On essaie de compenser à la technique et c’était aussi le cas à Albi”. Pourvu donc qu’il pleuve avant le Championnat de France à Camors (Morbihan).