Derrière voiture et rétropoussettes vont coûter des points

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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L'UCI a révisé ses barèmes de pénalités applicables dans les courses sur route à partir du 1er janvier 2024.

Pour plusieurs faits de course, le règlement de l'UCI ajoute que "le collège des commissaires peut, dans les cas sérieux, procurant un avantage, en cas de circonstances aggravantes ou lors d’infractions répétées, prononcer la mise hors compétition ou la disqualification des coureurs concernés et/ou l’exclusion d’un autre licencié impliqué". C'est le cas pour les rétro-poussettes sur un véhicule ou un coureur, poussettes prolongées ou répétées de la part de spectateurs. Jusqu'à maintenant, seule une amende et une pénalité en temps pouvaient être attribuées.

Pour l'aide matérielle irrégulière à un coureur d'une autre équipe (lui passer une roue par exemple), cette possibilité de mettre hors course les fautifs (et pas seulement les coureurs) est étendue aux courses par étapes de Classe 2 chez les Hommes, aux Classe 1 et 2 chez les Femmes, aux Coupes des Nations et aux courses Juniors. Jusqu'à cette saison, il fallait attendre la quatrième infraction dans une course par étapes de ces niveaux pour mettre le coureur hors course.

Cet élargissement aux Classe 2 chez les Hommes, Classe 1 et 2 chez les Femmes, Coupes des Nations et courses Juniors, de la possibilité de disqualifier un coureur concerne aussi les sprints irréguliers ou dangereux et l'obstruction d'un coureur ou d'un véhicule vis-à-vis d'un autre coureur ou d'un autre véhicule.

ÉCONOMIES SUR LES IMPER

Dans les contre-la-montre, le non-respect de la distance de 25 mètres entre la roue arrière du coureur et le véhicule suiveur coûtera toujours 20 secondes par infraction. Mais ces 20 secondes (multipliées par le nombre d'infractions) seront aussi reportées au classement de l'étape, et pas seulement au classement général. On pourrait donc très bien imaginer un coureur mis hors-délais si ses pénalités en temps portent son retard au-delà des délais.

En revanche, à partir de 2024, les commissaires UCI ne distribueront plus d'amendes aux coureurs pour le port d'un imperméable non règlementaire. C'est à dire qu'il ne permet pas de distinguer l'équipe du coureur par transparence ou par le nom de l'équipe inscrit dessus. L'amende infligée à l'équipe est maintenue. D'ailleurs d'une manière générale, le nouveau barème prévoit de nouvelles amendes, ou des amendes plus lourdes, pour les directeurs sportifs.

DES POINTS UCI EN MOINS

L'UCI donne aussi la latitude au collège des commissaires de s'adapter aux circonstances "y compris [pour] tout fait de course, qui n’est pas sanctionné spécifiquement dans le barème des pénalités". Dans ce cas, toute infraction d'un licencié au règlement de l'UCI pourra être sanctionné au choix d'une amende (de 200 à 1000 CHF), d'un déclassement, d'une disqualification, d'une pénalité en temps (entre 10" et 2'), d'une pénalité en points dans les classements annexes.

Les rétropoussettes coûteront aussi des points UCI : 15 de moins par infraction dans les courses du WorldTour masculin et dans le Championnat du Monde, 5 dans les Championnats continentaux, en ProSeries et Classe 1 chez les Hommes et dans le WorldTour et les ProSeries chez les Femmes. Dans les Classe 2 Hommes, les Coupes des Nations, les Classe 1 et 2 Femmes, ils perdront 2 points.

L'abri derrière un véhicule ou la prise du sillage d'un véhicule reste interdit comme il l'a toujours été, mais il coûtera lui aussi des points UCI au coureur pénalisé, 15, 5 et 2 selon le niveau des courses. De plus, le collège des commissaires pourra rétrograder la voiture de l'équipe concernée dans la file des véhicules.

Les points perdus par le coureur au classement individuel UCI le seront aussi par son groupe sportif. Dans un contexte de course aux points pour se maintenir ou accéder au WorldTour, ou pour terminer parmi les trois premières ProTeams, ou pour se classer parmi les ProTeams qualifiées pour demander une invitation pour les Grands Tours, le jugement de ces infractions va compter. Pour ne léser personne, ce règlement devra donc être appliqué de la même façon dans tous les pays.

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