Tom Lambert Wetzel a cumulé les pépins

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Tom Lambert Wetzel attendait autre chose de sa saison 2023. Non pas que sa seconde saison chez les Juniors ait été mauvaise, en témoigne ses deux victoires en Ardèche et ses onze Top 10, mais il se voulait très ambitieux. “Clairement, ça aura été les montagnes russes. J’ai très bien commencé la saison en gagnant en Open mais ensuite, pas grand-chose ne s’est passé comme je l’espérais. J’ai connu plusieurs déconvenues”, regrette-t-il auprès de DirectVelo, au moment de tirer le bilan de cette année. “Même si je marchais bien physiquement, je n’ai pas été épargné”. Il cite ainsi sa crevaison lors de la Pévèle Classics alors qu’il était en tête, ses deux nouvelles chutes lors du Chrono 47, son dérailleur qui a cassé lors de la dernière étape de la Côte d’Or Classic dont il était le leader… “Je me suis aussi mangé une voiture en course à une semaine de la Classique des Alpes. Bref, j’ai eu plein de pépins”.

« IL A FALLU POSER DE NOUVELLES BASES »

Difficile dans ces conditions d’être satisfait pour le sociétaire du VC Villefranche Beaujolais. “Ce n’était pas prévu comme ça de base… Cette saison est très décevante, je n’ai pas pu répondre présent sur certaines échéances que j’avais cochées”. Comme le Valromey, qu’il avait plusieurs fois évoqué comme un objectif lors de la première partie de saison et où il n’a jamais pesé sur la course. “J’avais un bon mois pour retrouver des jambes avant le Valromey. J’ai fait au mieux sur la préparation mais mon changement d’entraîneur à cette période de l’année a chamboulé pas mal de choses. Il a fallu poser de nouvelles bases, j’ai sûrement eu besoin d’un temps d’adaptation”

Malgré tout, le J2 a bien fini la saison en terminant 2e du Tour de la Vallée de la Trambouze, 4e du Tour du Léman ou encore 5e d’étape aux Boucles de l’Oise. Sa 5e place lors du Championnat de France du contre-la-montre reste en revanche, là aussi, une déception. “J’aurais aimé monter sur le podium et même jouer le titre. Certains étaient absents avec le Mondial en face, c’était jouable mais Eliott (Boulet) a montré tout au long de la saison qu’il méritait ce titre. C’était le meilleur rouleur français de la saison en Juniors”, concède, beau joueur, celui qui réside à Saint-Etienne depuis quatre ans après avoir beaucoup bougé par le passé (lire ici). 

« JE NE VAIS PAS DEVENIR UNE MACHINE D’UN COUP »

Parmi les points qu’il a le plus travaillés en 2023, Tom Lambert Wetzel a continué d’entretenir ses qualités de rouleur. D’ailleurs, après le Championnat national de la discipline, il a fait du Chrono des Nations son dernier gros objectif de la saison. “C’était full chrono. Je me suis focalisé là-dessus. Je suis allé me tester sur deux chronos une semaine avant les Herbiers, sur des Gentlemen. Et j’ai battu tous mes records de watts les deux fois. J’étais vraiment en super forme. J’ai encore battu des records au Chrono des Nations mais j’ai sûrement mal géré mon effort. Je crois que je n’en ai pas assez gardé pour la fin du parcours avec le vent défavorable”. Pour une 15e place à l’arrivée. “Je savais que j’avais explosé mais je ne pensais pas faire aussi loin”. Il compte bien continuer de travailler l’exercice chez les Espoirs. “Le chrono est moins mis en valeur dans la catégorie Elites alors qu’on en a un sur quasi toutes les Fédérales en Juniors. C’est dommage mais je ferai avec ce qu’il y a”

En quête de stabilité - le 29e du Challenge S1Neo-DirectVelo (voir classement) s’était d’abord imaginé un avenir à moyen terme avec Corbas avant que la section Juniors n’explose fin 2021 malgré un groupe de qualité -, Tom Lambert Wetzel a fort logiquement décidé de poursuivre son aventure avec les Loups du VCVB pour son passage des U19 aux U23. “J’espère être compétitif le plus rapidement possible”, promet-il en évoquant la saison à venir. Pour cela, le natif de Calais (Pas-de-Calais) sait qu’il devra travailler l’endurance, encore et toujours. “J’ai déjà beaucoup travaillé là-dessus en 2023, même si ça reste un de mes points faibles. Il m’en a souvent manqué quand on passait les 105-110 km en course. L’an prochain, il y aura encore cette difficulté là au début… Je ne vais pas devenir une machine d’un coup mais je travaille pour compenser cette lacune-là. Et je sais que le travail paie”.

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Portrait de Tom LAMBERT WETZEL