Hélène Clauzel : « C'est le vrai et beau cyclo-cross que j'aime »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

La course d'Hélène Clauzel dans le Championnat d'Europe de cyclo-cross Elites ressemblait un peu à la météo que la Française et ses adversaires ont dû affronter dimanche après-midi : du soleil mais aussi des grosses averses de pluie. "J’ai fait quatre bons tours solides et j’ai eu un peu de mal dans les deux derniers. J'ai payé mes efforts du début. Je me suis battue avec mes armes du jour, c’est le plus important", commente-t-elle à l'arrivée pour DirectVelo. "Dans les deux derniers tours, j’ai subi et je me suis rendue compte que je commençais à faire pas mal d’erreurs. Je pense que j’ai bien fait de baisser de régime car sinon j’aurais pu perdre beaucoup plus. J’aurais pu avoir de grosses chutes. J’ai fait confiance à mes sensations".

Douze mois après Namur, l'habituelle représentante d'AS Bike Racing se classe de nouveau 11e du Championnat d'Europe (voir classement). "Je voulais faire mieux surtout que c’était en France. Je m’étais vraiment préparée pour ça". Même si elle est restée longtemps en lice pour la 6e place, Hélène Clauzel le reconnaît, "le podium, c’est un cran au-dessus de moi". Seule l'Italienne Sara Casasola s'est invitée au milieu des maillots oranges des Pays-Bas parmi les cinq premières. "On était un groupe de cinq. C’était homogène. Au final, il y en avait une meilleure sur la bosse, une meilleure sur le portage… On arrivait sur la route, on se retrouvait un peu toutes. Il fallait faire avec tout le monde et voir où les autres étaient meilleures pour essayer de les désavantager (sourire)".

« UNE COURSE SOLIDE DANS DES CONDITIONS DANTESQUES »

Les averses diluviennes tombées sur le circuit à partir de 13 heures ont rendu le circuit de Coët-Roz beaucoup moins roulant. "C’était une course très dure. Je suis quand même satisfaite, c’est une course solide dans des conditions dantesques", indique la Championne de France au visage maculé de boue. La course avait déjà été retardée d'une journée (lire ici). "Il a déjà fallu commencer à s’adapter". Le jour de la course, l'arrivée de la pluie a perturbé les plans. "On était quasi sûr de mettre les boyaux boue. Pendant la reconnaissance, on s’est dit que ça allait peut-être sécher. Il y avait tellement d’alternance de pluie et de soleil. On est resté en boyaux boue".

La suite des événements lui a donné raison. "Il y avait de plus en plus de boue partout et moins d’adhérence. C’est le vrai et beau cyclo-cross que j’aime, c’est de l’adaptation au fur et à mesure des tours". En revanche, elle n'a pas changé de machine. "J’aurais peut-être dû. Je voyais que ça n’en changeait pas devant. Je préférais rester au contact le plus possible". Les deux derniers tours étaient un peu de trop mais Hélène Clauzel repart de Pontchâteau avec la médaille d'or et le maillot étoilé du relais mixte.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Hélène CLAUZEL