Aubin Sparfel : « C’est juste fou ! »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Le maillot étoilé reste dans le clan français. Un an après le sacre de Léo Bisiaux, Aubin Sparfel est devenu ce dimanche Champion d’Europe de cyclo-cross dans la catégorie Juniors Hommes, devant le Hongrois Zsombor Takacs et son compatriote Jules Simon (voir classement). Le Vosgien licencié au Cycle Golbéen et membre d’AG2R Citroën U19, qui avait abordé l’épreuve disputée à Pontchâteau en pleine confiance, exprime son bonheur au micro de DirectVelo

DirectVelo : Il y avait de l’émotion sur le podium !
Aubin Sparfel : Depuis le temps que je pense à cette course… Je me prépare pour ce rendez-vous depuis un an. J’ai vu Léo Bisiaux s’imposer l’an dernier alors je me suis dit pourquoi pas moi. Quand on est français, on a toujours un peu peur des Belges et des Néerlandais mais là je pense qu’on a montré qu’on était une grosse nation. Nous avons gagné les trois premières courses de ce Championnat. L’équipe est soudée, c’est incroyable de concrétiser de cette façon. L’équipe de France a fait un boulot incroyable pendant la course, Jules (Simon) vient faire 3e… On ne pouvait pas faire mieux. C’est juste fou !

Tu t’étais donc mis un peu la pression…
Je ne me suis juste dit que ça serait un objectif. Franchement, je l’avais dans la tête mais dans le sens où ça m’a toujours boosté, notamment lors des entraînements difficiles. C’est incroyable. J’ai vu mon père à l’arrivée, il était aussi fou que moi. Mon frère (Louis) m’a appelé hier (samedi). Quand il a vu qu’on avait gagné le relais, il était encore plus content que moi. Je pense qu’il aurait voulu être là, c’est son anniversaire aujourd’hui…

Tes qualités de routier t’ont aidé à gérer le final ?
J’ai pris beaucoup de confiance avec l’équipe AG2R Citroën U19, on a fait beaucoup de courses. Je savais que je pouvais gagner et réaliser de grandes choses. Le public m’a poussé, je ne pouvais rien faire d’autre que gagner aujourd’hui. Je savais dans le dernier tour que j’avais les jambes pour m’imposer, je n’ai pas douté de moi. Je me suis mis dans les meilleures dispositions possibles après les planches. C’était dur et long cette ligne droite vent de face mais je ne pouvais pas me rassoir. J’entendais la folie du public… 

« LE TITRE DE TOUTE L'ÉQUIPE »

L’équipe de France a fait la course parfaite !
Je peux dire merci à l’équipe de France et à Jules (Simon). On avait élaboré un plan avec François Trarieux. Pendant le briefing, je me disais qu’on ne devait pas faire des plans sur la comète mais au final on a réalisé la course parfaite tactiquement. On n’a pas besoin de communiquer, on se connaît par cœur comme on court ensemble depuis l’an passé. J’ai essayé de faire des cassures pour Jules. Au bord du circuit, on avait tout le staff qui nous aidait, François me disait quand faire les cassures. Comme ça, les autres devaient aller chercher Jules. J’ai vu qu’il était en forme donc je voulais aussi l’aider. Paul (Seixas) a mis des attaques sur la ligne droite d’arrivée. C’était incroyable… Moi, j’essayais de suivre et j’ai attaqué quelques fois pour être bien placé dans les parties techniques. Dans le dernier tour, j’ai vu que j’étais le dernier Français. C'était à moi de jouer. C’est le titre de toute l’équipe, je remercie Jules.

Que vous apporte François Trarieux ?
Hier dans la chambre d’hôtel, à 18h30, il a eu les bons mots pour nous booster. Il connaît son boulot à merveille, il fait les bons choix. On savait qu’on allait être nombreux devant. Il nous met en confiance. Sur la ligne de départ, il me disait d’être confiant. Je me le suis donc répété toute la course. Il nous a dit la bonne stratégie sur le bord du circuit, avec Julien Thollet, Eric Salvetat, les mécanos Dany Kowalski et Matthieu Boulo… C’est aussi grâce à eux. 

La victoire de Célia Gery a dû te booster également… 
Bien sûr, j’ai su que Célia avait gagné. Elle est très forte mais je me suis dit que c’était possible, qu’en France on pouvait tout espérer. J’étais en confiance depuis deux semaines et Quelneuc. On a bien bossé avec mon entraîneur Alex Pacot et mon manager Alex Chenivesse. On a essayé de ne pas trop courir en début de saison pour que je reste frais. Le week-end passé, je me suis entraîné sur mes routes vosgiennes avec mes compagnons d'entraînement. Tout le monde était derrière moi.

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