François Trarieux : « On ne vole pas notre titre »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Il n'a pas ménagé sa peine tout au long du relais mixte du Championnat d'Europe. François Trarieux a arpenté de haut en bas, en large et en travers le circuit du Coët-Roz, encourageant ses coureurs, transmettant les écarts par talkie-walkie, ou plutôt talkie-runnie car il n'a pas arrêté de courir en s'offrant une belle séance de fractionné. L'entraîneur national a encouragé sur le circuit ses coureurs - Aubin Sparfel, Rémi Lelandais, Célia Gery, Electa Gallezot, Hélène Clauzel et Joshua Dubau - jusqu'au bout au point d'arriver juste au moment de l'arrivée sur la ligne. Cette victoire d'équipe, il veut en faire une victoire de tout le cyclo-cross français, qui réunit des routiers et des vététistes, comme un trait d'union de toutes les disciplines, comme il l'explique à DirectVelo.

DirectVelo : Que signifie ce titre européen pour toi ?
François Trarieux : Je suis super fier. Un titre européen, ce n’est pas tous les jours. Il y a eu Micka Crispin puis Léo (Bisiaux) l’an dernier. C’est un titre collectif, je pense que ça va donner confiance à tous les coureurs qui font partie de cette équipe mais aussi à tous les autres membres de l’équipe de France. On a bien vibré. Je suis super content qu’on ait pu décrocher ce titre.

« ENVIE DE REMETTRE LES PENDULES À L'HEURE »

Combien de kilomètres penses-tu avoir couru autour du circuit ?
(Rires). J’ai dû en faire quelques-uns mais ça valait le coup. On avait été frustrés l’an passé au Mondial, on avait loupé la médaille pour deux secondes… Là, j’avais aligné la moitié de celles et ceux qui étaient présents à Hoogerheide. Ils avaient envie de remettre les pendules à l’heure. Terminer devant les Belges et les Anglais, qui nous avaient battus là-bas, c’est bien. Certes, il manquait les Néerlandais, je sais que tout le monde va le dire. Mais on ne vole pas notre titre, bien au contraire. On avait une très belle équipe au départ.

Avais-tu tiré des enseignements de cette expérience du Mondial ?
Je me doutais que les Anglais allaient utiliser la même tactique, à savoir faire partir une fille en premier. C’était le cas avec Anna Kay. J’avais hésité à faire partir Célia (Gery) d’abord, j’en ai discuté avec le groupe, mais finalement je suis resté sur la décision initiale de faire partir Aubin (Sparfel) le premier. Je voulais qu’il se serve de ce relai pour se mettre en condition avant la course en ligne, avec un départ au milieu des autres. J’avais aussi fait le choix de mettre mes deux Élites en dernier pour être capable de faire un gros finish en cas de fin de course serrée. Finalement, Hélène (Clauzel) a vite repris le dessus sur l’Italienne (Arianna Bianchi, NDLR) puis Joshua (Dubau) n’a plus eu qu’à assurer dans le final, même si c’était Cameron Mason en face de lui. Avec une minute d’avance, il a pu gérer.

« UN LIEN INDISPENSABLE ENTRE TOUTES LES DISCIPLINES »

Est-ce une récompense pour tout le travail que tu réalises depuis des années ?
Forcément, quand on a un titre comme celui-là, ça veut dire qu’il y a de l’homogénéité dans toutes les catégories. Plusieurs équipes sont représentées, ça me fait plaisir. C’est aussi une belle victoire pour chacune de ces structures. Il faut partager cette victoire avec tous ceux qui y contribuent tout au long de l’année. C’est une belle victoire pour tout le cyclo-cross français.

Vous imitez les routiers qui l’ont aussi emporté à Drenthe lors du relais mixte !
Dans les six que j’ai, il y a trois routiers et trois vététistes. C’est une équipe doublement mixte : filles-garçons et double disciplines. Ça prouve que tout est lié. Il y a un lien indispensable entre toutes les disciplines. Chacun a apporté ses qualités.

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